Une femme poignardée à mort à Lévis
Son conjoint est accusé de meurtre alors que les voisins parlent d’un couple sans histoire
LÉVIS | C’est la surprise et la consternation à Lévis, près de l’appartement où un homme aurait tué sa conjointe à l’arme blanche, vendredi soir. Selon plusieurs voisins, rien ne laissait présager un tel drame dans la résidence du couple située rue Saint-Georges.
Pierre Gagné-Boily, 33ans, a comparu par vidéoconférence au palais de justice de Québec hier, où il a été accusé du meurtre de Marie-Lisa Desbiens, 30 ans.
Selon plusieurs voisins et le propriétaire de l’immeuble, les deux individus formaient un couple et habitaient dans ce logement depuis plusieurs années.
« La femme aurait été blessée mortellement par arme blanche », a indiqué Christine Coulombe, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ).
La SQ mène l’enquête conjointement avec le Service de police de la Ville de Lévis (SPVL). Il s’agit du premier meurtre de l’année à Lévis, où ce genre de crime est rarissime.
L’appel a d’abord été fait vers 20 h au SPVL. À leur arrivée, les policiers ont défoncé la porte d’entrée de l’appartement pour y découvrir le corps inanimé de la femme. Son décès a été constaté à l’hôpital.
COUPLE SANS HISTOIRE
Gagné-Boily a été arrêté, puis interrogé dans la nuit par des enquêteurs du Service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la SQ.
Au petit matin, c’était l’incompréhension dans le voisinage. Rencontrés par Le Journal, tous soulignaient à quel point le couple qui habitait l’appartement était « tranquille ».
« On est dans le néant. Je ne sais pas quoi dire. Ce sont des gens qui payaient toujours leur loyer, c’est bizarre », a exprimé le propriétaire de l’immeuble de six logements, Francis Godbout.
« C’était un gars bien tranquille, la dame pareil, je ne comprends pas comment ça se fait que des affaires de même arrivent, a dit un autre voisin, Laurent Picard. Mais on ne sait pas toujours ce qu’il se passe à l’intérieur », a-t-il observé.
L’AIR PRÉOCCUPÉ
Un résident du même bloc, qui a préféré ne pas être identifié, affirme cependant avoir trouvé le conjoint préoccupé lorsqu’il l’a salué environ deux heures avant l’arrivée des policiers.
« C’était un bon gars, ils étaient toujours ensemble », a-t-il commenté.
Selon les informations recueillies par Le Journal, la victime serait originaire de La Malbaie et occupait un poste dans la fonction publique dans la région de Québec.
Pierre Gagné-Boily demeurera détenu jusqu’à sa prochaine comparution en cour le 6 septembre.