Le Journal de Montreal

Badou Jack prêt pour Stevenson

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LAS VEGAS | « Envoie Adonis Stevenson, allons-y pour une vraie bataille », a lâché Badou Jack hier soir à Las Vegas tout de suite après avoir foutu une raclée à l ’Anglais Nathan Cleverly. L’arbitre a mis fin au combat après 2 minutes et 47 secondes du cinquième round.

Sur ma carte de pointage, Badou avait remporté tous les rounds du combat. Et en gagnant le titre WBA, il devient un des trois champions de la catégorie des mi-lourds avec Andre Ward et Adonis Stevenson.

Hier, il a annoncé ses couleurs. Il voudrait Stevenson avant Ward. Il le voulait même en juin, mais personne ne semble avoir allumé.

C’est le même Badou Jack qui a fait match nul contre Lucian Bute (transformé en disqualifi­cation pour les problèmes de dopage qu’on connaît) et contre James DeGale. Il a laissé tomber sa ceinture chez les 168 livres pour s’attaquer aux mi-lourds. Avec le succès qu’on a vu hier soir.

Nathan Cleverly n’a jamais eu la moindre chance. Badou Jack était beaucoup trop fort techniquem­ent pour le solide Anglais.

Il va sans dire que le combat entre Eleider Alvarez et Adonis Stevenson prend une saveur encore plus prononcée. On peut espérer que le vainqueur aurait droit à Badou Jack, un champion que les Québécois connaissen­t bien.

Le promoteur de Badou est Floyd Mayweather et son gérant est Al Haymon. Yvon Michel est le promoteur d’Alvarez et de Stevenson et Al Haymon est leur gérant. Mayweather et Haymon sont associés. Rien n’empêche un tel combat. Absolument rien.

Enfin, de l’action pour Adonis !

LA TRANQUILLI­TÉ AVANT LA FOLIE

Plus que jamais, on a eu droit à une soirée de gala style Vegas. Les boxeurs ont commencé à s’affronter vers 14 h 30 devant leur belle-soeur et des sièges vides. C’en était triste…

Même rendu à 18 h 30 pour un bon combat entre Tabiti et Cunningham, il n’y avait pas encore 2000 personnes dans l’édifice.

Mais on sait comment ça fonctionne à Vegas. Les limousines des casinos et des clubs se sont suivies à la queue leu leu à partir de 20 h 30 et l’aréna s’est rempli de personnage­s colorés et de veuuudette­s attriquées comme le Grand Antonio quand il tirait des autobus.

Quant aux jupes et aux robes, elles étaient inexistant­es en bas de la ceinture. Et le haut, gonflé à l’hélium, servait de support aux bijoux et aux chaînes en or.

Chez les Irlandais, on tenait quatre bières avec deux mains. Avec le drapeau de l’Irlande sur les épaules.

Cette faune s’est installée et en quelques minutes, l’ambiance s’est enflammée.

Au moment d’écrire ces lignes, on attend l’arrivée des deux héros…

Héros ou financiers ?

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