Au Québec très bientôt
OTTAWA | À en croire les propos du chef de la direction de Golf Canada, Laurence Applebaum, le Québec pourrait accueillir l’Omnium canadien féminin dans un avenir très rapproché.
Entré en fonction cet été, Applebaum n’a pas chômé. Il a amassé les milles Aéroplan et Air Miles comme de l’eau en traversant le Canada afin d’avoir le pouls sur le terrain. Il a d’ailleurs été impressionné par l’engouement et l’intérêt envers le golf dans la Belle Province malgré l’été pluvieux.
Lors de son passage, il a entre autres visité les prestigieux clubs de Laval-sur-leLac, le Mirage, le Royal Montréal, la Vallée-du-Richelieu et Hillsdale pour ne nommer que ceux-là. Situé à Mirabel, ce dernier avait été le dernier hôte québécois en 2011.
Il désirait non seulement s’enquérir de l’état de santé du sport, mais aussi tâter le terrain quant à la possibilité d’un retour du championnat national féminin en sol québécois après 2018. L’an prochain, le tournoi se déroulera au club de golf Wascana, à Regina en Saskatchewan.
BONNES NÉGOCIATIONS
Très près de ses principaux commanditaires, Applebaum n’a pas voulu dévoiler son jeu. Le pacte entre Golf Canada et l’entreprise ferroviaire Canadien Pacifique (CP) vient à échéance à la fin de 2018. Les deux parties sont déjà en pourparlers, si bien que le chef de l’organisme a vanté les installations du CP à Montréal. On peut donc noter que les négociations vont bon train avec ce partenaire national.
« Je peux affirmer qu’il y a un grand intérêt de la part des parcours québécois pour nous recevoir. CP a des lignes ferroviaires de partout au Canada qui convergent vers Montréal. Il a des services intermodaux de trains, de camions et de navires qui partent du port. Il se brasse donc de grosses affaires, a expliqué Applebaum.
« Nos discussions avec les grands clubs de la région se poursuivront, a-t-il ajouté sans retenue. Je suis très excité de ces possibilités. »
Dans le passé, le club de golf Summerlea à Vaudreuil (2002, 1981), Royal Ottawa à Aylmer (2000), Beaconsfield (1995, 1989, 1985, 1983), Islemère à Laval (1987), la Vallée-du-Richelieu à Sainte-Julie (1979), Lachute (1977), Candiac (1974) et le golf municipal de Montréal (1973) ont accueilli le championnat national féminin.
Dans sa planification, Golf Canada doit aussi regarder vers la grande région de Toronto où il n’est pas passé depuis la tenue du tournoi sur le Battlefield course du Legends of the Niagara, à Niagara Falls, en 2004.
Le suspense tiendra jusqu’à la fin du calendrier. L’hôte du championnat en 2019 sera annoncé à la fin de l’automne.
DEUX TOURNOIS D’IMPORTANCE
Ce n’est pas un secret : les deux championnats nationaux représentent le pain et le beurre de l’organisme régissant le sport au pays. Ils permettent d’attirer des milliers de spectateurs en plus de créer un engouement envers le sport et des retombées économiques d’environ 10 M$ dans la région d’Ottawa. Cette semaine, la jeune Brooke Henderson fait figure de locomotive, sans tomber dans les jeux de mots faciles.
La Canadienne, 10e joueuse mondiale, attire littéralement les foules. Ils sont des milliers, autant les petits que les grands, à la suivre avec intérêt sur le Hunt. Sa présence aux rondes du week-end était capitale pour Golf Canada. Tout d’abord pour l’intérêt du public, mais aussi au point de vue financier.
L’organisme s’apprête à annoncer un nouveau record d’assistance, ce qui indique que le golf jouit d’un grand élan de popularité. Elle a fracassé des ventes de billets en organisant un tournoi qui regroupe l’un des plateaux les plus relevés parmi les événements du circuit de la LPGA. Plus de 60 000 spectateurs auront franchi les portes du club cette semaine.