Le PQ dénonce des frais abusifs en éducation
Pendant que des milliers d’étudiants retournent sur les bancs d’école, le Parti québécois interpelle le gouvernement Couillard pour qu’il fasse respecter la loi sur la gratuité scolaire.
Après avoir reçu de nombreuses plaintes de parents, le député du PQ Alexandre Cloutier a analysé des dizaines de factures liées aux fournitures scolaires. Celles-ci ont d’ailleurs été déposées en preuve dans le cadre d’un vaste recours collectif contre les commissions scolaires.
« Par exemple, pour un cours de science et de technologie, on a une facture de 32 $ pour du matériel périssable et spécialisé qui sert pourtant directement au cours », dénonce-t-il.
RECOURS COLLECTIF
Le député de Lac-Saint-Jean remarque aussi que l’école exige en plus des frais de 40 $ pour des photocopies. Les étudiants d’un programme international se voient aussi obligés de payer 70 $ pour une salle de conditionnement physique, même si ceux-ci ne souhaitent pas l’utiliser et qu’ils ne sont pas inscrits dans un programme de sport-études.
Le député s’insurge aussi de voir que des frais de surveillance le midi sont exigés à des étudiants en cinquième secondaire : « ce sont des élèves de quinze ou seize ans et on demande 140 $ par enfant ».
Sur son site web www.pq.org/bonnerentree, le Parti québécois promet non seulement d’abolir les coûts liés aux effets scolaires, il invite les parents à lui envoyer leurs factures pour mettre de la pression sur le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, censé faire respecter la loi sur la gratuité scolaire.
Ce dernier n’était pas disponible pour accorder une entrevue à TVA Nouvelles. Son attachée de presse a répondu que « les frais reliés au matériel scolaire ne doivent pas être un frein à l’apprentissage ».
DIRECTIVE CLAIRE
« La loi prévoit clairement que ça doit être gratuit, sauf pour les cahiers d’exercices », ajoute M. Cloutier.
Puisqu’un recours collectif a été autorisé contre elle dans ce dossier, la Fédération des commissions scolaires du Québec n’a fait aucun commentaire.
Pour l’opposition officielle, le gouvernement doit lui envoyer une directive claire pour mettre fin aux frais abusifs.