Le Journal de Montreal

Début du procès de l’accusé de meurtre au Maxi

Les premiers témoins seront entendus la semaine prochaine au palais de justice de Montréal

- MICHAËL NGUYEN

Le jeune homme accusé d’avoir tué sur son lieu de travail une employée d’un supermarch­é Maxi commencera à subir son procès dès la semaine prochaine.

« Douze jurés examineron­t la preuve et décideront si Randy Tshilumba est coupable ou non coupable du crime qu’on lui reproche », a déclaré la juge Hélène Di Salvo aux près de 400 citoyens convoqués hier au palais de justice de Montréal.

Toute la journée, les candidats-jurés ont défilé à la cour dans le but d’être sélectionn­és afin de juger l’accusé de 21 ans pour le meurtre de Clémence Beaulieu-Patry, une jeune femme de 20 ans tuée le 10 avril 2016 à Montréal.

POIGNARDÉE AU TRAVAIL

« [La victime] a été poignardée à plusieurs reprises sur son lieu de travail, un Maxi de la rue Papineau », a expliqué la magistrate aux candidats assis dans la grande salle d’accueil de l’édifice de la rue Notre-Dame.

Tshilumba avait été arrêté, puis accusé de meurtre au premier degré.

Au total, la Couronne représenté­e par Catherine Perreault compte faire entendre un total de 28 témoins, dont 2 médecins et 6 sergents-détectives.

On ignore si la défense compte présenter des témoins puisqu’elle n’a pas à ouvrir son jeu avant la fin de la preuve de la Couronne.

À ce stade-ci des procédures, les médias ne peuvent pas rapporter tout ce qui a été dit en dehors de la présence du jury.

QUESTION RACIALE

La sélection du jury s’est amorcée avec les demandes d’exemptions. Plusieurs candidats ont rapidement été écartés pour des raisons de santé ou parce qu’ils étudiaient à temps plein.

Une fois cette étape franchie, les candidats ont alors commencé à défiler un à un. Ils se sont d’abord fait demander s’ils avaient entendu parler de la cause dans les médias et s’ils avaient déjà une opinion sur la cause.

La question suivante a toutefois semblé surprendre plusieurs candidats. La juge a en effet affirmé que « l’accusé est de race noire et la victime de race blanche », avant de demander aux candidats s’ils seraient capables de juger équitablem­ent de l’affaire en sachant ce fait.

« Les jurés doivent décider sans parti pris, préjugé ou partialité », a-t-elle ajouté.

La grande majorité des candidats ont affirmé que cet aspect ne changeait rien pour eux.

Tshilumba, assis dans le box des accusés, est resté impassible tout au long de la sélection, qui s’est étalée jusqu’en début de soirée.

Le procès est prévu pour durer cinq semaines et les premiers témoins sont attendus dès la semaine prochaine.

Tshilumba est défendu par les avocats Philippe Larochelle et Sébastien Chartrand.

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PHOTO D’ARCHIVES Plusieurs proches de la victime Clémence Beaulieu-Patry ont assisté à la sélection du jury, hier, au palais de justice de Montréal.
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RANDY TSHILUMBA Accusé

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