Plus de ressources pour la légalisation du pot
Les Villes auront de grandes responsabilités sur cette question
Le responsable de la légalisation du cannabis au gouvernement fédéral Bill Blair est conscient que les municipalités auront un rôle important à jouer dans la nouvelle loi et qu’ils auront besoin de plus de ressources.
L’ancien chef de police de la Ville de Toronto, aujourd’hui député libéral, a tenu ces propos à la sortie d’une rencontre privée, lundi, avec des élus montréalais, où il a pris connaissances de leurs questions et inquiétudes autour de la légalisation du cannabis.
« Les municipalités vont avoir un rôle important à jouer et il y aura un coût associé à ça, j’en suis conscient, a admis M.Blair en entrevue. On doit s’assurer que ceux à qui nous demanderons de faire ce travail important ait les ressources et la formation nécessaire pour le faire. »
M. Blair admet toutefois que le fédéral ne pourra pas leur fournir directement ces ressources. Dans la plupart des cas, cela devra être des discussions entre les Villes et les provinces, qui seront responsables d’appliquer la loi fédérale sur leur territoire.
PAS DANS MA COUR
Comme pour la redistribution de l’argent généré par la vente du cannabis. Le maire de Montréal avait déjà affirmé qu’il souhaite obtenir une partie de ces revenus.
« Ce sont des discussions qui devront avoir lieu entre les Villes et les provinces. Nous pourrons toutefois fournir aux services de police de la formation et de l’équipement », ajoute l’élu fédéral.
Le fédéral, lui, compte investir les taxes fédérales qui seront générées dans la recherche, le traitement et l’éducation populaire autour des drogues.
Bill Blair précise que les Villes auront évidemment le pouvoir de déterminer le zonage et les lieux où sera permise la consommation du cannabis, tout comme c’est le cas pour le tabac.
La responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal, Anie Samson, qui était présente lors de la rencontre lundi après-midi, a refusé de commenter cette discussion avec l’élu fédéral.
Il a toutefois été possible de savoir que les élus ont également discuté des propriétaires de logements inquiets du fait qu’il sera possible de faire pousser du cannabis dans leurs immeubles.
INQUIÉTUDE
« Il y a une inquiétude, a admis M. Blair. Donc on veut écouter les villes et travailler avec elle pour être certains que notre loi fonctionne. On doit comprendre ce dont elles ont besoin pour faire ce qu’on leur demande de faire. »
Bill Blair, accompagné de Joël Lightbound, secrétaire parlementaire de la ministre fédérale de la Santé, rencontreront mardi différents organismes qui seront touchés par la future loi fédérale, dont la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, l’Association pour la santé publique du Québec, l’Union des municipalités et l’Association des médecins psychiatres.