Gauche et casseurs
Le succès de relations publiques remporté par La Meute dernièrement ne doit pas entraîner une banalisation de ce groupe d’extrême droite. Mais il faudrait aussi insister sur le fait que les groupes de gauche (et d’extrême gauche) ne condamnent pas la violence des casseurs cagoulés qui se joignent à eux dans toutes leurs manifestations, qu’ils veulent pacifiques. Et cette présence les discrédite beaucoup plus qu’elle n’accorde de la crédibilité à leurs adversaires. L’extrême gauche et la gauche savent être pernicieuses à l’occasion.
Pourquoi des leaders de la gauche qui se disent pacifistes refusent-ils de condamner la violence des casseurs cagoulés ? Parce qu’ils mènent le même combat qu’eux avec des moyens différents ? Pourquoi Gabriel Nadeau-Dubois a-t-il toujours refusé de condamner les casseurs qui se joignaient aux étudiants lors des manifestations du printemps 2012 ? Pourquoi Pablo Roy-Rojas, le porte-parole du regroupement de manifestants contre le racisme, refuse-t-il de condamner les casseurs en tenant La Meute responsable des débordements ? Que penser des propos de Jaggi Singh, cet activiste altermondialiste ? Selon la logique de ces gauchistes bien-pensants, René Lévesque aurait dû refuser de condamner le FLQ, et Bourassa et Trudeau (le père) devraient être tenus responsables des actions de ce groupe.
Louis Dion