Couillard fait la sourde oreille
Les appels à l’aide de Bombardier et ses fournisseurs n’émeuvent pas le gouvernement Couillard. Québec n’imposera pas de minimum de contenu canadien pour le train de la Caisse ou d’autres projets d’infrastructures majeurs, contrairement à ce qui se fait aux États-Unis.
Comme le révélait Le Journal hier, l’inquiétude est vive à La Pocatière, où est située l’une des principales usines de Bombardier. Puisque la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) n’a pas imposé un minimum de contenu canadien pour l’appel d’offres du Réseau électrique métropolitain (REM), on craint que Bombardier soit désavantagé face à la concurrence étrangère.
Pendant ce temps aux ÉtatsUnis, les exigences « Buy America » ne cessent d’augmenter. New York et le New Jersey exigent que jusqu’à 70 % de certains projets soient réalisés par des entreprises américaines.
« NAÏF » ?
« Philippe Couillard nous dit que c’est trop tard. La CDPQ, c’est Québécois. Québec peut très bien exiger que la CDPQ demande du contenu local », s’est exclamé le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, hier.
« Il faut cesser d’être naïf. On n’est pas pour perdre des usines comme La Pocatière à cause de la naïveté de Philippe Couillard ! »
Mais le gouvernement persiste. « Ce n’est pas le gouvernement qui est maître d’oeuvre du projet. La Caisse est indépendante, on ne veut pas interférer dans ses affaires », a déclaré Mathieu Gaudreault, l’attaché de presse du ministre des Transports, Laurent Lessard.
Ce qui fait dire au péquiste Alain Therrien que « les libéraux ont peur de demander quoi que ce soit à la Caisse ». « Il faut qu’ils mettent leurs culottes. Ils ne défendent pas les intérêts des Québécois. »