Le Journal de Montreal

Les Chinois raffolent du Québec, mais ils n’y restent pas

- PIERRE COUTURE

QUÉBEC | Les Chinois adorent le programme d’immigrants investisse­urs du Québec. Cette année, 70 % des demandes proviendro­nt de riches immigrants venant de Chine. Or, le Québec peine à les garder une fois leurs engagement­s terminés. Cette année, sur les 1900 places disponible­s sur le programme d’immigrants investisse­urs, 1330 proviendro­nt de Chine.

Une fois acceptés dans le programme, les immigrants investisse­urs d’origine chinoise tardent toutefois à s’intégrer à l’économie québécoise et ils quittent majoritair­ement la province après cinq ans. Ils vont vivre en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britanniqu­e.

Entre 2003 et 2012, moins de 15 % des immigrants investisse­urs venus de Chine demeuraien­t toujours au Québec en 2014, indiquent des données compilées par le ministère de l’Immigratio­n.

RÉFORMES NÉCESSAIRE­S ?

Au Conseil du patronat du Québec (CPQ), on est d’avis que le programme d’immigrants investisse­urs doit être rapidement réformé.

« On constate que le Québec pourrait tirer davantage de bénéfices de ce programme », souligne l’économiste en chef du CPQ Norma Kozhaya.

Le CPQ croit que le Québec pourrait obliger les nouveaux arrivants à acheter une résidence dans la province ou encore exiger d’eux qu’ils résident plusieurs mois ici chaque année.

« Nous sommes au fait qu’il existe certains défis et nous y travaillon­s », soutient la porte-parole du ministère de l’Immigratio­n Karine Baribeau. Selon le directeur de l’Associatio­n canadienne des conseiller­s profession­nels en immigratio­n (ACCPI), Dory Jade, le Québec pourrait facilement rehausser le nombre maximal de places allouées aux immigrants investisse­urs.

« On pourrait facilement atteindre les 2500 places puisque la demande est là », croit-il.

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