Le Journal de Montreal

L’HEURE DE VÉRITÉ

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM

À 23 ans et à l’aube de sa quatrième saison chez les profession­nels, Charles Hudon s’imagine avec un seul chandail sur son dos, celui du Canadien.

Hudon a mangé son pain noir au cours des dernières saisons avec un hiver passé à Hamilton et deux autres à St-John’s, la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador. Le choix de cinquième tour au repêchage de 2012 a fait des apparition­s sporadique­s avec le CH, jouant trois rencontres en 2015-2016 et trois autres l’an dernier.

À moins d’un mois de l’ouverture du camp de l’équipe, Hudon n’a pas caché ses ambitions.

« Mon but est de passer à l’autre étape, a-t-il dit au Journal. Il n’y a aucun doute dans mon esprit. Je ne ressens pas plus de pression même si je sais que mon nom circule un peu plus souvent. »

Au repêchage à la fin juin à Chicago, Claude Julien a mentionné qu’il offrirait toutes les chances au monde à Hudon pour mériter un poste au sein de l’équipe. Quelques jours plus tard, Marc Bergevin avait décrit le petit attaquant comme un joueur susceptibl­e d’amoindrir la perte d’Alexander Radulov.

PEU DE PLACE

S’il y a un vent de positivism­e pour Hudon, il y a aussi une autre réalité, celle des contrats. Sur papier, le Tricolore a déjà 12 attaquants avec des ententes uniquement de la LNH. Ales Hemsky, qui a paraphé une entente d’un an et d’un million, aura la chance de jouer au sein d’un trio offensif en début de saison. L’arrivée de Hemsky pourrait refermer en partie les portes du grand vestiaire à Hudon.

Mais le principal intéressé ne voit pas ça de cette façon.

« Je ne regarde pas trop la formation, a-t-il répliqué. Je connais les nouveaux comme Hemsky et Jonathan Drouin. Ils ont plus d’expérience que moi. Mon but est de faire ma propre place, de me créer mon propre nom. Je ne me soucie pas du nombre de joueurs avec des contrats à un seul volet chez les attaquants ou de l’âge des autres joueurs. C’est juste à moi de gagner mon poste. »

Au cours de l’été, Hudon a écrit son nom au bas d’un pacte de deux ans avec le CH. À sa deuxième année, soit en 20182019, il touchera un salaire uniquement de la LNH de 650 000 $.

UNE CARTE DANS SON JEU

Il y a toutefois un aspect important qui pourrait aider sa cause. Advenant un retour avec le Rocket de Laval à la fin du prochain camp, Hudon devrait passer par l’étape du ballottage. Après des saisons de 27 et 28 buts avec les IceCaps de St-John’s, il pourrait fort bien intéresser l’une des 30 autres équipes de la LNH. Il y a parfois des limites à jouer avec le feu.

Pas protégé par le Canadien pour le repêchage d’expansion des Golden Knights de Vegas, Hudon s’était préparé mentalemen­t à partir.

« Au repêchage d’expansion, j’y croyais, a-t-il affirmé. Je pensais que j’avais des chances, mais ils ont choisi Alexeï Emelin pour ensuite l’échanger (Predators de Nashville). J’espérais rester avec le Canadien. Dans ma tête, je n’ai rien encore prouvé au sein de cette organisati­on. Je voulais demeurer avec l’équipe. »

« Je souhaite faire partie de cette organisati­on et y jouer un rôle. Je désire y être dès le premier match de la saison. Je m’entraîne fort en gymnase avec comme objectif de trouver ma place au sein du grand club. J’ai juste hâte au camp. »

« MON BUT EST DE PASSER À L’AUTRE ÉTAPE » – Charles Hudon

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PHOTO D’ARCHIVES, PIERRE-PAUL POULIN Charles Hudon a comme objectif de percer l’alignement du Canadien la saison prochaine.
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