La Fédération de soccer encore dans la controverse
Le directeur général a été mis à la porte sans préavis six mois après son embauche
La Fédération de soccer du Québec se voit à nouveau dans la controverse après le congédiement sans préavis de son directeur général seulement six mois après son embauche.
La nouvelle est tombée vendredi en fin d’avant-midi pour Stéphane Arsenault, qui était entré en poste au début du mois de février. Selon lui, rien ne laissait présager un tel départ.
« J’ai eu très peu d’informations sur les raisons de mon congédiement. Il y a une divergence d’opinions principalement entre moi et le nouveau président [du conseil d’administration] », indique l’ex-directeur général.
Ce dernier évalue actuellement ses options et estime avoir été traité de façon inadéquate par la Fédération.
Stéphane Arsenault avait connu un début de mandat mouvementé. En février, notre Bureau d’enquête avait révélé que la Fédération avait acheté une firme informatique, TSI Sports, pour 825 000 $.
Même s’il n’était pas impliqué dans la décision, il avait défendu la décision de l’organisme sans but lucratif, qui perçoit l’argent de quelque 200 000 joueurs ou parents de joueurs québécois.
Le président de TSI a siégé pendant plusieurs années au conseil de la Fédération.
DIVERGENCES D’OPINIONS
Selon les informations obtenues hier, les divergences sont nées après la nomination de Pierre Marchand comme président du conseil d’administration, au début du mois de juin. Ce dernier confirme que lui et le directeur général ne s’entendaient pas sur le rôle que chacun devait jouer.
Se décrivant comme un « gars de terrain », il a voulu changer certaines façons de faire et l’image que projette la Fédération. Lors d’une rencontre du CA la semaine dernière, les membres ont décidé de mettre fin à l’entente avec M. Arsenault.
« Il avait six mois de fait et le comité d’appréciation du DG a évalué son travail. Il y avait des divergences sur nos visions de la gouvernance », dit Pierre Marchand.
Ce dernier va superviser le comité de gestion mis en place en attendant la nomination d’un nouveau directeur général, qui devrait se faire d’ici le mois de novembre.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Stéphane Arsenault avait amorcé une tournée du Québec en se rendant notamment en Abitibi-Témiscamingue, une mission provinciale approuvée par le CA.
UNE BONNE TRANSACTION
Selon lui, son congédiement n’a toutefois rien à voir avec l’achat controversé de TSI Sports. Même son de cloche pour Pierre Marchand, qui continue de défendre la décision d’acheter la firme informatique, même si la Fédération n’avait pas d’expérience en la matière.
« C’était une très bonne transaction et ça le demeure. On en est convaincu après neuf mois », dit-il.
Le président fondateur de TSI, Mario Discepola, a siégé sur le CA de la fédération de 1993 à 2010. Il continue de collaborer avec la Fédération, qui utilise les services de TSI pour les inscriptions et les statistiques, entre autres.