L’ONU en quête d’unité Tir nord-coréen
NEW YORK | (AFP) Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence, hier soir, après le tir d’un missile balistique nord-coréen au-dessus du Japon, mais les options dont il dispose apparaissent limitées pour contraindre Pyongyang à négocier ses programmes d’armement.
Pour Washington, l’enjeu semble avant tout de garder l’unité internationale avec Moscou et Pékin, premiers soutiens de Pyongyang. Début août, après un mois de discussions ardues, les États-Unis avaient réussi à convaincre la Chine et la Russie d’adopter de nouvelles sanctions économiques contre Pyongyang.
« MESSAGE DE FERMETÉ »
L’unité « fait passer un message de fermeté », relève Manuel Lafont Rapnouil de l’institut de recherche European Council on Foreign Relations. « Dans le cas de la Corée du Nord, c’est surtout le consensus entre la Chine et les États-Unis qui prime, Pyongyang regardant cette relation de près pour exploiter autant que possible toute mésentente entre Pékin et Washington », ajoute cet expert.
« Avec tous nos partenaires, ce que nous espérons, c’est que la Chine et la Russie continuent à travailler avec nous comme ils l’ont fait dans le passé sur la Corée du Nord », a expliqué, hier, l’ambassadrice américaine, Nikki Haley.
NOUVELLES SANCTIONS ?
La Maison-Blanche a indiqué que les États-Unis et le Japon s’étaient mis d’accord pour « accentuer la pression » sur la Corée du Nord.
Selon des sources diplomatiques, l’ONU a en réserve une palette de nouvelles sanctions possibles, incluant le renvoi en Corée du Nord des Nord-Coréens travaillant à l’étranger ou des mesures de restriction dans le domaine du pétrole.
Les dernières sanctions prises début août ont concerné les exportations nord-coréennes de charbon, de fer et le secteur de la pêche.