Macron place la lutte contre le terrorisme au coeur de sa diplomatie
PARIS | (AFP) Le président Emmanuel Macron a placé hier la lutte contre le terrorisme au coeur de la diplomatie française et assuré qu’il allait redonner à une France « indépendante » son rang dans le monde, dans son premier discours de politique étrangère devant les diplomates français.
« La sécurité des Français est la raison d’être de notre diplomatie, cette exigence est viscérale et nous devons y répondre sans faiblir », a lancé le chef de l’État devant plus de 150 ambassadeurs français réunis à l’Élysée pour la traditionnelle rentrée diplomatique.
Fixant à ses diplomates « trois axes forts », la sécurité, l’indépendance et l’influence de la France, M. Macron a décliné, dans un long inventaire de l’état du monde, sa volonté d’une France « reprenant son rang parmi les nations » et « capable de se faire entendre ».
« DAECH EST NOTRE ENNEMI »
Depuis son arrivée au pouvoir en mai, ce président de 39 ans s’est fait remarquer sur la scène internationale par des coups d’éclat qui ont séduit ou irrité, mais c’est la première fois qu’il dessine les contours de sa doctrine étrangère générale.
« La lutte contre le terrorisme islamiste est la première priorité de notre politique étrangère. Oui, je parle bien d’un terrorisme islamiste et j’assume parfaitement l’emploi de cet adjectif », a déclaré le chef de l’État.
« Daech (acronyme arabe de l’État islamique) est notre ennemi », a martelé M. Macron, ajoutant que « le retour de la paix et la stabilisation en Irak et en Syrie sont une priorité pour la France ».
Par ailleurs, le président français n’a pas hésité hier à qualifier le régime du président vénézuélien Nicolas Maduro de « dictature », un mot qui n’a été que très rarement employé jusque-là, sauf par le président Donald Trump. « Une dictature tente de se survivre au prix d’une détresse humanitaire sans précédent », a-t-il commenté au sujet de la grave crise qui secoue le Venezuela et qui a déjà fait plus de 130 morts.