L’impôt coule à flots à Québec
En l’espace de seulement deux mois, le gouvernement Couillard est venu chercher dans les poches des contribuables près de 600 millions de dollars de plus que l’an dernier en impôts, taxes et cotisations.
C’est en raison de la solide croissance économique que le nouvel exercice financier 2017-18 du ministre des Finances Carlos Leitao débute sur les chapeaux de roues.
À tel point que le ministre se retrouve avec un étonnant surplus financier, et ce, après seulement les deux premiers mois du nouvel exercice, soit avril et mai. C’est de loin son meilleur début d’exercice financier depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard. Ce qui n’est pas peu dire quand on pense que lors des deux dernières années financières, il avait enregistré de gros surplus de plusieurs milliards de dollars.
Lors des deux premiers mois, la croissance des revenus a largement dépassé l’augmentation des dépenses gouvernementales. Alors que les revenus de l’État grimpaient de 6,9 %, la croissance des dépenses était quatre fois moindre, soit 1,7 %.
IMPÔTS, TAXES, ETC.
Voici la répartition des hausses de taxes et d’impôts : √ Impôt sur le revenu des particuliers : 206 millions $ (6,9 %) √ Impôts des sociétés :
144 millions $ (20,5 %) √ Taxes à la consommation :
104 millions $ (3,2 %) √ Cotisations pour les services de
santé : 114 millions $ (10,7 %) √ Autres sources : 25 millions $ (7,6 %)
Au chapitre des revenus tirés des entreprises du gouvernement (Hydro-Québec, SAQ, Loto-Québec, Investissement Québec), l’augmentation s’élève à 62 millions $ (+9,6 %).
Pour les deux premiers mois de l’exercice 2017-18, les recettes encaissées à même les transferts fédéraux ont augmenté de 179 millions $, soit 5,9 %. Fait à noter : alors que les revenus de péréquation enregistraient une hausse de 10,5 %, les autres transferts fédéraux (pour la santé, l’enseignement postsecondaire, les programmes sociaux, etc.) restaient au beau fixe, ou presque.
DÉPENSES
Pendant que la solide croissance économique contribuait à hausser les revenus du gouvernement québécois, celui-ci réussissait à limiter la hausse de ses dépenses à seulement 1,7 %.
Et sur les cinq grandes missions gouvernementales, deux ont même subi des diminutions de dépenses, soit le « soutien aux personnes et aux familles » (-2,2 %) et « l’économie et environnement » (-1,4 %).
C’est la mission « gouverne et justice » qui a bénéficié de la plus forte hausse des dépenses (+15,6 %). Cette mission couvre les dépenses de la Justice, de la Sécurité publique, de l’Assemblée nationale, du Conseil du trésor et du Comité exécutif.
La mission « santé et services sociaux » a vu ses dépenses croître de 3,9 %.
Là où le ministre des Finances réussit à bien s’en sortir, c’est au chapitre du service de la dette. En raison de la faiblesse des taux d’intérêt, il a économisé, par rapport à l’an passé, des frais d’intérêt de 117 millions $ sur les emprunts gouvernementaux.
C’est de loin son meilleur début d’exercice financier depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard