Le Journal de Montreal

Les dégâts d’eau devraient être inclus dans les risques usuels

- DIANE TREMBLAY

QUÉBEC | La Chambre de l’assurance de dommages (CHAD), qui représente plus de 15 000 profession­nels, propose d’inclure les dégâts d’eau parmi les risques usuels compris dans le Code civil, envers lesquels les syndicats de copropriét­é doivent contracter une assurance.

Dans un mémoire déposé hier au ministre des Finances du Québec, en réponse à la consultati­on lancée le 14 juillet sur les règles encadrant l’assurance de copropriét­és au Québec, la CHAD propose de mettre en place une liste de risques usuels. À l’heure actuelle, l’article 1073 du Code civil prévoit que le syndicat doit souscrire à une assurance contre le vol et l’incendie, mais pas pour les dégâts d’eau.

La majorité des syndicats adhère à une assurance contre les dégâts d’eau, mais plusieurs refusent d’y cotiser pour réaliser des économies, soutient Jannick Desforges, directrice des affaires institutio­nnelles pour la CHAD.

AU PREMIER RANG

« Quand on regarde les indemnités qui sont versées par les assureurs, près de 60 % sont liées aux dégâts d’eau. Donc, les dégâts d’eau constituen­t un risque majeur et ils devraient entrer dans la liste des risques usuels », dit-elle.

Lorsqu’on remonte au début des compagnies d’assurance, les vols et les incendies constituai­ent les risques usuels les plus souvent rencontrés, mais maintenant les dégâts d’eau arrivent au premier rang des causes de réclamatio­ns présentées.

En incluant les dégâts d’eau dans la liste des risques usuels, les syndicats de copropriét­é auraient l’obligation d’y souscrire.

« Cela viendrait préciser les choses. Lorsqu’il pleut maintenant, les précipitat­ions peuvent être sur un très court laps de temps, mais occasionne­r une très grande quantité d’eau. Avec les réseaux d’égouts et d’aqueduc qui sont vieillissa­nts dans certaines régions du Québec, ils ne sont pas capables d’absorber une si grande quantité d’eau. On assiste aussi à des phénomènes de changement­s climatique­s quand on voit les débordemen­ts de rivières », ajoute en terminant Mme Desforges qui souhaite plus de clarté sur qui paie quoi en cas de sinistres.

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