Le Journal de Montreal

Une histoire touchante

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Vous souvenez-vous des premiers accessoire­s de chasse ou de pêche que vous avez achetés avec l’argent que vous aviez durement gagné lorsque vous étiez jeune ? Simon Smith, lui, s’en souviendra toute sa vie.

Martin Blais est un chic type qui se spécialise dans la chasse à la sauvagine. Il fait partie de l’équipe de Chassomani­ak et il a participé à certaines de leurs émissions de télévision et de leurs films.

Au cours d’une promotion dans le Bas-Saint-Laurent, à l’été 2016, Simon Smith, un adolescent de 11 ans, de Rimouski, vient voir Martin et lui demande timidement si c’est bien lui le gars de la télé qui chasse les oiseaux migrateurs. Rempli d’admiration, il lui avoue qu’il a écouté une émission en particulie­r à une dizaine de reprises et que plus tard, il souhaite vraiment devenir lui aussi un sauvaginie­r. Il retourne voir son père et lui raconte qu’il vient de parler à ce chasseur pour qui il a une admiration sans bornes.

MAUVAISE EXPÉRIENCE

Au début de l’automne, même s’il n’a pas encore l’âge légal pour chasser avec un adulte, ce gamin, qui a économisé ses sous depuis belle lurette, décide d’acheter neuf appelants. Il dispose alors ces imitations de bernaches plastifiée­s dans le champ derrière chez lui et espère que des migratrice­s se laisseront berner par ces dernières et qu’elles viendront se poser à proximité, comme il l’a vu à maintes reprises à la télé. Pensez-y, il n’a même pas de fusil. Avec toutes les intentions les plus inoffensiv­es au monde, il souhaite juste voir des outardes approcher.

Quelques jours plus tard, à son retour de l’école, il va directemen­t au champ pour voir si des oiseaux se sont laissé charmer. Horrifié, il réalise que ses appelants ont disparu. Un individu sans scrupule les a tous volés. Imaginez le malheur pour cet enfant !

DE BOUCHE À OREILLE

Cette histoire sordide s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Quand Martin Blais a entendu ce récit, il n’a jamais fait le lien avec Simon.

Plusieurs mois plus tard, lors d’une exposition à Québec, l’ado raconte sa mésaventur­e au guide de chasse Marc Harvey de Montmagny. Ce dernier, qui est très impliqué au niveau de la relève, est estomaqué. Quelques minutes plus tard, après un appel de Marc, Martin, qui était lui aussi à ce salon, vient les rejoindre. Il réalise alors que l’histoire est arrivée à son jeune admirateur. Horripilé, Martin compatit avec l’adolescent et lui offre des billets pour une soirée sauvagine Chassomani­ak qui se déroulait le lendemain à proximité de chez lui.

DÉNOUEMENT HEUREUX

Au début de la soirée en question, les organisate­urs ont annoncé qu’ils chapeautai­ent une fondation qui se nomme Rêve du chasseur. Puis, ils ont fait monter Simon sur la scène et ont expliqué son triste récit.

Sans que ce jeune passionné s’y attende, il a tout d’abord reçu de Martin Blais des appelants ainsi qu’un collier et des appeaux. Mathieu Pouliot, une des têtes dirigeante­s de Chassomani­ak a pour sa part, avec la complicité de Remington, remis un fusil de chasse au jeune ainsi que des cartouches Kent.

Ému, un éleveur de chiens de chasse de la Ferme Labrador qui était sur place s’est levé est a offert à Simon un labrador pour l’accompagne­r quand il serait prêt.

Nul besoin de vous dire que notre vedette du jour était aux anges.

Pour couronner le tout, dans quelques jours, Marc Harvey, Mathieu Pouliot et Martin Blais se rendront à l’anniversai­re de Simon pour ses 12 ans. Puis, le lendemain, alors qu’il pourra légalement chasser, il sera la vedette d’un tournage de Chassomani­ak pour la préouvertu­re de la saison de chasse à l’outarde.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? Grâce à la générosité des gars de Chassomani­ak, le jeune Simon Smith pourra enfin connaître les joies de la chasse à la sauvagine.
PHOTO COURTOISIE Grâce à la générosité des gars de Chassomani­ak, le jeune Simon Smith pourra enfin connaître les joies de la chasse à la sauvagine.

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