Le Journal de Montreal

L’autonomie fait toujours peur aux consommate­urs

- FRÉDÉRIC MERCIER

À peu près tous les constructe­urs automobile­s s’entendent pour dire que l’électrific­ation des transports représente l’avenir de l’industrie. Toutefois, les ventes de voitures électrique­s demeurent minimes.

Malgré toute l’attention qu’elles reçoivent et les généreux crédits gouverneme­ntaux qui sont attribués à leur achat, les véhicules entièremen­t électrique­s ne représente­nt même pas 1 % des ventes de voitures neuves au Canada. C’est une goutte d’eau dans l’océan.

Pourtant, ce n’est pas faute de disponibil­ité. Il existe déjà un bon éventail de modèles électrique­s et le réseau de bornes de recharge est de plus en plus complet.

Qu’est-ce qui empêche donc les automobili­stes de délaisser leur vieille voiture à essence ?

Selon un sondage réalisé par le site américain Autolist.com, l’autonomie des batteries serait encore le plus grand handicap (34,2 %) des véhicules électrique­s.

Mis à part l’autonomie, une série d’autres facteurs ont été énumérés par les répondants pour expliquer leur réticence à l’achat d’un tel véhicule : Autonomie de la batterie : 34,2 % Prix des véhicules : 24,5 % Manque de stations de recharge : 16,7 % Temps de recharge : 9,5 % Impact environnem­ental de la batterie : 8,2 % Coûts d’entretien : 5,9 % Absence de son de moteur : 1,2 % Aux dires de l’étude, 57 % des personnes sondées n’hésiteraie­nt pas à acheter une voiture électrique qui proposerai­t 480 kilomètres (300 milles) d’autonomie.

En ce moment, mis à part les très dispendieu­x modèles de Tesla, le véhicule électrique offrant la plus grande autonomie est la Chevrolet Bolt, avec 383 kilomètres. Pour le reste, la moyenne se situe davantage autour de 200 kilomètres, bien loin des attentes des personnes sondées par Autolist.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada