Les Astros à Montréal !
Les Astros de Houston n’ont pas été épargnés par la tempête Harvey.
Les Expos ont vécu une situation pareille en deux occasions. En 1991 une poutre extérieure de 55 tonnes du stade olympique s’est effondrée. Les Expos ont disputé leurs 26 derniers matchs sur la route alors que 13 de ses matchs étaient à l’horaire pour être joués à Montréal. Plusieurs années plus tard, les Expos ont disputé trois matchs contre les Marlins dans le domicile des White Sox à cause d’une tempête à Miami.
Hier soir, les Astros ont amorcé une série de trois matchs contre les Rangers du Texas, au Tropicana Field à Tampa. Pourquoi pas à Montréal ? Imaginons ensemble la mise en scène et les conversations menant à cette décision.
Bonjour, Monsieur le Commissaire, c’est le président des Astros au bout du fil. Immédiatement le commissaire Manfred s’informe de l’état de la ville et demande quelle aide le baseball majeur peut apporter aux citoyens de Houston. Une fois cette portion de la conversation terminée, le président des Astros avise le commissaire que c’est impossible que les Astros puissent disputer leur prochaine série de trois matchs à Houston contre les Rangers.
Le commissaire lui répond poliment : « donne-moi quelques heures pour analyser la situation et je te reviens avec une suggestion ».
CONVERSATION AVEC LE MAIRE CODERRE
Ce qui suit, est-ce un conte de fées ou la réalité ? C’est à vous d’en décider.
Permettez-moi de décrire l’échange téléphonique en français, car soyons réalistes, le tout se déroulerait dans la langue de Shakespeare.
Le commissaire compose un numéro de téléphone. Après que la sonnerie a retenti trois fois, l’interlocuteur répond : « Bonjour, Monsieur le Commissaire, comment allez-vous ? J’ai vu que vous étiez à Tampa la semaine dernière. »
Avant qu’il puisse terminer sa phrase, le commissaire lui dit : « Monsieur le maire Coderre avant qu’on poursuive nos conversations précédentes entourant le déménagement possible de Tampa, j’ai un point important à discuter avec vous ».
Le commissaire explique au maire de Montréal la situation que les Astros vivent présentement.
« Monsieur Coderre, je sais que nous sommes dimanche, mais croyez-vous que cela serait possible que les Astros disputent leurs deux prochaines séries à Montréal à compter de mardi ? »
Pour une des rares fois de sa vie, monsieur le maire prend son temps avant de répondre, car il sait bien que sa réponse peut influencer le retour du baseball majeur à Montréal à tout jamais.
« Monsieur le Commissaire, laissez-moi vérifier avec mes hommes dans le dossier relatif à la présentation des matchs de baseball à Montréal ».
Sans crier trop fort, mais s’assurant bien qu’il comprenne l’urgent besoin d’une réponse rapide, le commissaire lui répondit : « Monsieur le maire, il me faut une réponse le plus rapidement possible, dans moins d’une heure ».
Le maire doit participer à l’inauguration du stade Raymond-Daviault, un ancien lanceur des Mets, à Pointe-aux-Trembles. Avant de partir, il joint les dirigeants du Parc olympique pour s’assurer que le stade est disponible. La réponse est positive.
Rapidement, il compose le numéro de Jacques Aubé, d’evenko. « Jacques, c’est Denis, que penserais-tu d’organiser des matchs au Stade olympique opposant les Astros aux Rangers et aux Mets ? »
« Monsieur le maire, les Mets ont déjà participé à notre classique hivernale. »
« Non, non, non… Jacques, dans deux jours !!!!! »
Toujours aussi calme, Jacques Aubé lui dit : « Tout d’abord, Monsieur le maire, il n’y a pas de problème pour amorcer la mise en vente des billets en moins de 24 heures. Par contre, le hic majeur c’est la préparation du terrain de baseball. Vous savez que cela nous prend facilement près de trois jours pour préparer le terrain selon les normes du baseball majeur… le monticule, l’avantchamp, le gazon, etc. Par contre nous serons prêts pour présenter une série de trois matchs à compter de vendredi ». « Merci Jacques. » Très déçu de la situation, le maire doit maintenant convaincre le commissaire. « Monsieur le Commissaire c’est Denis… » Avant même que le maire finisse sa phrase, le commissaire l’interrompt. « J’espère que tu as de bonnes nouvelles... »
« Monsieur le Commissaire, ce n’est pas possible de jouer la première série, mais aucun problème pour la deuxième série. »
Il y a de la déception dans l’air, mais aussi un rayon d’espoir, car le commissaire lui répond « je te reviens rapidement ».
Si vous croyez que cette conversation n’a pas eu lieu, au moins vous avez le droit de l’imaginer. Lorsque j’animais, le vendredi soir, l’émission de Ron Fournier avec Yannick Lévesque, j’avais déclaré en ondes que ma rencontre avec un groupe de gens d’affaires sur le retour possible des Expos s’était bien déroulée.
Et les sceptiques ont été confondus !