Un refrain familier
Claude Julien ne s’inquiète pas du manque de mobilité à la ligne bleue
Andreï Markov, Nathan Beaulieu, Alexeï Emelin, Mikhaïl Sergachev et Nikita Nesterov ont tous quitté le navire, pour des raisons bien différentes. Le Canadien présentera un visage remodelé à la ligne bleue cette saison.
Parmi les sept ou huit défenseurs qui gagneront un poste avec le CH à la fin du prochain camp, seuls Shea Weber et Jeff Petry portaient déjà les couleurs de l’équipe en début de saison l’an dernier.
Pour les autres, Jordie Benn s’est greffé au groupe à la fin du mois de février la saison dernière. Idem pour Brandon Davidson. Mark Streit a aussi de l’expérience à Montréal, mais c’était à une autre époque. Claude Julien en était à son premier séjour derrière le banc du Tricolore.
Si Davidson et Streit se battront pour un poste de régulier, Karl Alzner et David Schlemko joueront de plus grands rôles. Surtout dans le cas d’Alzner, la plus importante prise de l’équipe sur le marché des joueurs autonomes avec un pacte de cinq ans et 23 125 millions (4625 millions en moyenne par année).
À deux semaines de l’ouverture du camp, il y a de nombreuses questions au sujet de la brigade de défenseurs. Qui servira de partenaire à Weber au sein du premier duo? Qui relancera l’attaque? Le jeu de transition représentera une grande faiblesse.
Questionné à ce sujet avant de prendre le départ au tournoi de golf de son capitaine, Max Pacioretty, Julien a cherché à rassurer les fidèles de l’équipe.
« J’ai vécu la même chose l’an dernier à Boston, a lancé Julien. On me posait les mêmes questions. Je répondais toujours que notre jeu de transition serait bon et qu’il se ferait en équipe. Nous bougerons bien la rondelle. Pour y parvenir, il faudra passer moins de temps dans notre territoire. »
À Boston l’an dernier, Julien a toutefois fini par perdre son poste avec les Bruins…
UNE SAINE COMPÉTITION
Si Weber, Alzner, Petry, Schlemko et Benn formeront fort probablement le top cinq, il y a aura une bonne lutte pour les deux ou trois dernières places.
Streit, Davidson, Jakub Jerabek, Joe Morrow, Éric Gélinas, qui a reçu une invitation pour le camp, Matt Taormina et Noah Juulsen auront le même objectif, soit de rester avec le grand club.
« Nous regarderons plusieurs joueurs, a mentionné Julien. Il y aura une bonne compétition parmi nos défenseurs. J’aime notre profondeur. Nous garderons sept ou huit défenseurs, mais il y a certainement une bonne dizaine de candidats. Il y aura des décisions à la dernière minute. J’espère que ce seront des décisions difficiles. »
Du groupe des prétendants, Jerabek est l’un des plus intrigants. Âgé de 26 ans, il n’a jamais joué dans la LNH, mais le Tchèque a dominé l’an dernier dans la KHL avec 34 points en 59 matchs. Il possède également une bonne carte dans son jeu puisqu’on le décrit comme un bon défenseur pour relancer l’attaque. Une rareté au sein de ce groupe.
Julien voit d’un bon oeil l’arrivée de Streit, qui a accepté un pacte d’un an et de 700 000 $. Le Suisse fêtera ses 40 ans le 11 décembre prochain.
UN BON VÉTÉRAN
« Mark est un gars d’expérience, a rappelé l’entraîneur en chef. Il a gagné la coupe Stanley l’an dernier à Pittsburgh. Il connaît le marché de Montréal et l’organisation. Il voulait revenir. Il a un bon tir, une bonne vision et il bouge bien la rondelle. Il nous aidera en supériorité numérique. Quand tu as plusieurs jeunes au sein d’une équipe, tu as toujours besoin de quelques vétérans pour stabiliser le tout. Nous espérons qu’il sera très utile à l’équipe.
Mais je veux être honnête et je ne peux pas assurer personne d’un rôle, a-t-il continué. Les gars devront se présenter au camp et gagner leur poste. »
Malgré le classique discours « de gagner un poste », Streit n’a pas trop à s’inquiéter de son sort. Il fera partie de l’équipe à l’ouverture de la saison contre les Sabres le 5 octobre à Buffalo.