Gélinas ne craint pas la compétition

« Même s’il n’y avait rien de concret, j’ai eu des conversations avec le Canadien pas mal tout l’été. Mais lorsque mon agent m’a appelé hier matin (lundi), j’avoue avoir été un peu pris par surprise. »

Éric Gélinas n’est pas du genre à avoir peur de la compétition. En acceptant un essai professionnel avec le Canadien, l’athlète de 26 ans vient ajouter son nom à la longue liste de défenseurs gauchers qui tenteront de se tailler un poste dans le grand club.

Se trouvaient déjà sur cette liste Karl Alzner, David Schlemko, Jordie Benn, Brandon Davidson, Jakub Jerabek et Matt Taormina. Pourtant, il soutient que c’est la situation à la ligne bleue du Tricolore qui l’a incité à saisir la perche tendue par Marc Bergevin.

« Il y avait d’autres équipes intéressées à me donner un essai, mais choisir le Canadien, c’est ce qui avait le plus de sens. D’abord, parce que Montréal, c’est chez nous, et également en raison de tous les mouvements de personnel survenus cet été, a-t-il déclaré, en entrevue au Journal. Ils vont me donner l’opportunité de me faire valoir. C’est à moi de faire mes preuves. »

UN LONG ÉTÉ

L’ancien choix de deuxième tour des Devils (en 2009) avoue avoir trouvé les derniers mois particulièrement longs. La perspective de se retrouver sans emploi à deux semaines du début des camps d’entraînement n’avait rien pour le faire sourire.

« Ça a été un peu décevant comme été. J’ai vécu beaucoup d’insécurité. J’ignorais si j’aurais la chance de jouer. Ça a eu l’effet d’un wake-up call. Ça m’a donné plus d’énergie pour m’entraîner et une motivation supplémentaire à prendre ça au sérieux. Et là, je vois des résultats. Je me sens bien sur la patinoire. »

Avant de connaître deux saisons à oublier avec l’Avalanche du Colorado, Gélinas s’était passablement bien tiré d’affaire à ses deux premières campagnes dans la LNH. À sa saison recrue, il avait récolté sept buts et 22 passes en 60 matchs dans l’uniforme des Devils. Le potentiel est là et Claude Julien en est conscient.

« Éric est encore un jeune défenseur. Il a seulement 26 ans. Il a un bon gabarit, il est fort, a décrit l’entraîneur du Canadien. De temps en temps, un joueur a besoin d’un changement et d’une autre chance. Il a l’occasion de venir jouer dans son patelin et de prouver qu’il peut jouer dans la LNH. C’est bon pour lui d’obtenir une invitation, mais c’est aussi bon pour l’organisation. »