La gardienne serait une toxicomane
La femme de 49 ans, qui a laissé la bambine seule lors d’un incendie, traîne un imposant passé criminel
La gardienne qui aurait causé un incendie hier à Montréal en plus de laisser à elle-même la fillette dont elle devait s’occuper venait de consommer beaucoup de crack, selon ses colocataires.
Sans l’intervention des policiers, qualifiée d’héroïque par plusieurs, la petite Athena, un an, aurait bien pu mourir à la suite du feu de cuisson qui a éclaté hier peu après minuit dans l’appartement de la rue Dézéry, dans le quartier Hochelaga (voir autre texte).
Heureusement, elle est désormais hors de danger.
Selon nos informations, la gardienne aurait oublié une casserole de maïs soufflé sur la cuisinière dans l’appartement de sa voisine, où elle prenait soin du bébé. Après avoir mis sa collation sur le feu, l’ancienne prostituée serait retournée à son propre appartement, où elle se serait endormie.
« Ça faisait 48 heures qu’elle était complètement déconnectée, a confié Serge Lévesque, qui vit avec elle depuis deux ans. Elle a récemment fait une grosse vente de crack et elle en avait consommé plus qu’à l’habitude pour fêter ça. »
« RESPONSABLE »
Même si on lui avait confié la garde de la petite Athena, Josée Milot a été incapable de rester à jeun. La mère du bébé, qui croyait sa gardienne responsable, avait quitté la ville mardi pour aller à Toronto et devait revenir hier midi.
« Elle aimait tellement ma fille! Elle était bonne avec elle », a dit Marie-Ève St-Amour, la maman de la fillette, sur sa page Facebook.
Josée Milot, 49 ans, était accro au crack depuis de nombreuses années, selon ses colocataires et amis de longue date.
Sa dépendance et son passé de travailleuse du sexe expliquent en partie son impressionnant passé criminel.
Elle a déjà été envoyée derrière les barreaux pour des histoires de trafic de drogue, d’infliction de lésions corporelles, de menaces de mort, d’extorsion, de complot, de fraude et de non-respect des conditions de libération.
Elle risque de comparaître aujourd’hui au palais de justice de Montréal pour répondre à des accusations de négligence criminelle.
DU CRACK AU QUOTIDIEN
La mère de la fillette a indiqué qu’elle avait confiance en sa gardienne et que son entourage l’adorait.
Les deux femmes s’étaient connues il y a environ cinq mois, lorsque Marie-Ève St-Amour et son bébé ont emménagé dans l’immeuble.
La gardienne avait fait croire à sa nouvelle voisine qu’elle ne consommait plus de drogue et se rendait régulièrement chez elle pour s’amuser avec la petite Athena.
Or, selon ses deux colocataires, Josée Milot ne pouvait passer plus d’une journée sans consommer du crack.
« Sinon elle disait qu’elle était malade », a ajouté son ami Serge Lévesque.
- Avec la collaboration de Michaël Nguyen