Les deux policiers accusés de parjure auront leur procès
Deux enquêteurs de la police de Montréal devront bel et bien subir un procès pour parjure et entrave à la justice, a tranché un juge, hier.
David Chartrand et Fayçal Djelidi étaient de retour en cour pour la conclusion de leur enquête préliminaire.
Si Djelidi ne contestait pas sa citation à procès, ce n’était pas le cas pour Chartrand, qui espérait que les accusations tombent à cette étape-ci du processus judiciaire.
Les deux policiers font face à des accusations liées à des événements remontant au 10 juin 2016.
Selon la dénonciation, ils auraient fait une fausse déclaration, sous serment, en vue d’obtenir un mandat de perquisition. Ils savaient qu’ils mentaient et qu’ils allaient ainsi tromper la justice, affirme la Couronne dans le document de cour.
Toute la preuve recueillie à la suite d’une enquête interne et présentée à la cour est toutefois frappée d’un interdit de publication à ce stade des procédures.
PAS DE RÉACTION
Impassible et attentif, Chartrand n’a pas réagi lorsque le magistrat a annoncé sa conclusion. Il était d’ailleurs entouré de nombreux proches dans la salle d’audience, dont plusieurs sont policiers. Ils étaient toutefois habillés en civil, hier.
Eux non plus n’ont pas bronché face à la décision du magistrat.
Djelidi, de son côté, avait obtenu l’autorisation du tribunal de ne pas être présent au palais de justice de Montréal, hier.
Les deux accusés reviendront à la cour la semaine prochaine afin de fixer une date de procès. Pour le moment, ils ont demandé d’être jugés par un jury, bien qu’ils puissent changer d’avis et être entendus par un juge de la Cour du Québec.