Gagliano vante les candidatures de ses ex-employés
L’ancien ministre fédéral libéral lié aux scandales des commandites Alfonso Gagliano encense les candidatures de ses deux anciens employés qui sont aujourd’hui candidats sur la scène québécoise, soit Éric Tétrault pour le PLQ et Mauro Barone pour la CAQ.
Il n’y a pas que le Parti libéral du Québec (PLQ) qui recrute chez les anciens employés d’Alfonso Gagliano. La Coalition Avenir Québec (CAQ) a annoncé il y a deux semaines que Mauro Barone serait candidat à Laval aux élections provinciales de 2018.
Sur le site du parti, on présente Mauro Barone comme « une personnalité reconnue dans le monde des affaires ». Dans une entrevue avec un hebdomadaire italien Cittadino Canadiese et sur sa page LinkedIn, M. Barone mentionne un passage en politique entre 1996 et 2002 sans toutefois mentionner le nom de son ancien patron.
LA CAQ SE DÉFEND
La CAQ se défend aussi d’avoir camouflé l’information et rappelle que son chef François Legault a présenté M. Barone, le 16 août, en mentionnant qu’il était un ancien conseiller dans le gouvernement de Jean Chrétien, mais tout en évitant de préciser que c’était auprès du controversé ministre.
« Il était mon adjoint responsable des provinces maritimes, a confirmé au Journal M. Gagliano, joint au téléphone hier, à son vignoble des Cantons-de-l’Est. Ce n’était pas un fonctionnaire, mais un employé du ministre. »
M. Gagliano a été ministre des Travaux publics au fédéral entre 1997 et 2002 et gérait le programme des commandites au Canada qui a été lié au scandale des commandites.
« J’étais un jeune employé politique en début de carrière et j’étais affecté aux affaires qui concernaient les provinces maritimes exclusivement », s’est expliqué M. Barone dans une déclaration écrite au Journal. « Or, le scandale des commandites touchait le Québec et je l’ai appris aux nouvelles en même temps que tout le monde, des années après mon passage au PLC. »
DÉGOÛTÉ
Il ajoute avoir été dégoûté par les révélations de la commission Gomery et assure avoir claqué la porte du Parti libéral en raison de ses problèmes éthiques.
M. Gagliano garde un meilleur souvenir de son ancien adjoint. « Je crois qu’il ferait un bon député, poursuit-il. C’était son ambition un jour de faire de la politique active. »
Éric Tétrault, le candidat libéral pour l’élection partielle dans Louis-Hébert, a pour sa part été l’attaché de M. Gagliano. « J’ai bien aimé travailler avec Éric », souligne l’ex-ministre. Quant à savoir s’il ferait lui aussi un bon candidat, il répond : « Définitivement. C’est un bon communicateur. »