Washington montre ses muscles en Corée
SÉOUL | (AFP) Des bombardiers lourds et des chasseurs furtifs de l’armée américaine ont participé hier en Corée du Sud à un exercice à munitions réelles, dans une démonstration de force après le tir de missile de Pyongyang au-dessus du Japon.
Tokyo et Londres ont plaidé hier pour un renforcement du « rythme des sanctions » vis-à-vis de Pyongyang, tandis que Pékin, principal soutien de la Corée du Nord, dénonçait les appels à de nouvelles sanctions.
À l’intérieur même de l’administration américaine, le ministre de la Défense Jim Mattis a dû démentir hier toute divergence d’approche avec Donald Trump.
La veille, il avait fait savoir qu’il y avait encore des possibilités de régler la question nord-coréenne par la diplomatie et semblé se distancier du président américain qui venait de dire que discuter avec Pyongyang n’était « pas la solution ».
« “Diplomatique” peut vouloir dire sanctions économiques, sanctions des Nations unies, ce n’est pas seulement parler. Je n’ai pas contredit le président. Nous ne parlons pas aux Coréens du Nord pour le moment », a-t-il souligné hier.
Deux bombardiers B-1B du territoire américain de Guam, dans le Pacifique, et deux chasseurs furtifs F-35B des Marines de la base d’Iwakuni, au Japon, ont pris part hier en Corée du Sud à un exercice aux côtés de quatre chasseurs sud-coréens.
L’exercice s’est déroulé dans la province de Gangwon, à 150 kilomètres au sud de la Zone démilitarisée (DMZ) frontalière entre les deux Corées.
VISITE CONTROVERSÉE
Par ailleurs, le polémiste français Dieudonné, plusieurs fois condamné pour injure raciale et provocation à la haine, a annoncé sur sa chaîne YouTube qu’il allait se rendre en Corée du Nord le 9 septembre.
Le polémiste de 51 ans compte participer à « un festival de la paix » à Pyongyang.