Le Journal de Montreal

Départ canon à NY

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Qui a dit que les Internatio­naux des ÉtatsUnis seraient ennuyants cette année? Entre autres, c’est ce qui était écrit noir sur blanc dans cette même page, il y a une semaine. Mais moins d’une semaine après le début du tournoi, un mea culpa s’impose déjà.

À première vue, on ne se préparait pourtant pas à vivre une édition mémorable du tournoi de Flushing Meadows.

Le toujours divertissa­nt Novak Djokovic, la favorite locale Serena Williams et le Canadien Milos Raonic y brillent tous par leur absence. C’est sans compter que l’on ignorait l’état de santé de deux membres du Big Four, Roger Federer et Andy Murray, tous deux ennuyés par des blessures peu de temps avant le début du tournoi.

Par contre, lors des premiers jours de l’événement, Denis Shapovalov et Maria Sharapova nous ont fait oublier les absences des Djokovic et Williams.

Shapovalov, ce jeune Canadien de 18 ans que l’on a découvert à la suite de son parcours magique à Montréal dans le cadre de la Coupe Rogers, a dû se qualifier afin d’accéder au tableau principal. Il a ensuite remporté son match de premier tour, puis éliminé le huitième favori, Jo-Wilfried Tsonga, le tout sans échapper une seule manche.

Contre Tsonga mercredi, Shapovalov a eu le privilège de jouer au Stade Arthur Ashe. Il est rapidement devenu la nouvelle coqueluche du tennis masculin à New York, le Wall Street Journal lui consacrant notamment un article dans lequel on se demande s’il ne deviendra pas la prochaine vedette du circuit de l’ATP.

RETOUR CONTROVERS­É

Ceux qui s’intéressen­t davantage au tennis féminin ne sont pas en reste. De ce côté, c’est le retour de Maria Sharapova en tournoi du grand chelem qui fait jaser tant les médias que les autres joueuses.

La grande Russe s’est payée la numéro deux mondiale Simona Halep dès le tour initial, avant de remporter son second match.

Comme le tennis féminin a grandement besoin d’un électrocho­c à l’heure actuelle, aucune joueuse n’étant capable de se démarquer des autres en l’absence de Serena Williams, le retour de Sharapova tombe à point.

Sa présence, qui ne laisse personne indifféren­t à la suite de sa suspension pour dopage, aide grandement au niveau des ventes de billets, des cotes d’écoute et dans les salles de rédaction.

Par exemple, la Danoise Caroline Wozniacki, cinquième mondiale, a critiqué les organisate­urs qui permettent à Sharapova de jouer sur le court central. C’était tout juste après que Wozniacki ait subi l’éliminatio­n au second tour sur le court numéro 17, lors d’un match de fin de soirée.

Malgré les critiques, comme celles formulées par Eugenie Bouchard envers Sharapova plus tôt cette année, les organisate­urs et les télédiffus­eurs ne se plaignent pas. D’autant plus que Sharapova a disputé un match de premier tour grandement suivi, match qui avait des airs de finale. De leur côté, Bouchard et Wozniacki doivent regarder le reste du tournoi à la télé, comme nous.

ÇA SE CORSE

Alors que l’on se prépare à entamer le premier weekend des Internatio­naux des États-Unis, les matchs devraient être de plus en plus relevés.

Ça se poursuit d’ailleurs dès cet avant-midi, sur RDS et TSN. À moins d’un changement de dernière minute, Denis Shapovalov devrait affronter le Britanniqu­e Kyle Edmund au troisième tour à compter de 13 h cet après-midi.

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AFP La présence de Maria Sharapova à New York ne laisse personne indifféren­t et les organisate­urs ne s’en plaignent pas.PHOTO

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