Le Journal de Montreal

Gaudreau ne tient rien pour acquis

- JONATHAN BERNIER

« Tout est à recommence­r. Je dois refaire mes preuves. »

Personnage principal de ce qui fut sans aucun doute la plus belle histoire des dernières séries éliminatoi­res, Frédérick Gaudreau n’a pas mis de temps à redescendr­e de son nuage.

L’été a eu beau être court, il fut intense. Le Bromontois a tout mis en oeuvre pour s’assurer d’arriver au camp des Predators de Nashville dans la meilleure forme possible. Il sait que les contes de fées sont parfois très éphémères dans le sport profession­nel.

La retraite de Mike Fisher et le départ de Vernon Fiddler, dont les Preds n’ont pas renouvelé le contrat, semblent offrir une belle ouverture à Gaudreau. Derrière Ryan Johansen, Nick Bonino, on devrait assister à une lutte à trois entre Gaudreau, Calle Jarnkrok et Colton Sissons pour les postes de centre des troisième et quatrième trios.

« Je n’ai aucune idée des plans de l’organisati­on à mon égard. Je dois faire comme j’ai fait dans les séries, c’est-àdire prendre les journées une à la fois, travailler fort et donner mon maximum à chaque occasion. Pour le reste, c’est eux qui ont le contrôle et qui prennent les décisions », a-til indiqué en entrevue au Journal de Montréal.

EN HAUTE ESTIME

Au moins, l’attaquant de 24 ans a laissé une excellente carte de visite en marquant trois buts, dont deux gagnants en finale de la Coupe Stanley. Une performanc­e qui lui a valu une entente de trois ans au cours du mois de juillet. Mais encore là, Gaudreau n’y voit pas là quelque forme d’assurance que ce soit.

« La seule chose que ce contrat m’assure, c’est de jouer au hockey pendant trois autres années », a-t-il insisté.

Puisque les deux premières saisons de ce pacte sont à deux volets et que son nom n’a pas encore besoin d’être soumis au ballottage en cas de renvoi dans la Ligue américaine, il est conscient que son statut est facilement modifiable sur l’échiquier de Peter Laviolette et qu’il pourrait faire la navette entre Nashville et Milwaukee.

Cependant, des membres de l’organisati­on des Predators soutiennen­t que l’entraîneur-chef tiendrait le Québécois en très haute estime.

UNE ÉQUIPE À SURVEILLER

Aux départs de Fisher et de Fiddler, il faut ajouter ceux de James Neal et de Colin Wilson. Mais la profondeur des Predators est telle que l’organisati­on du Tennessee ne devrait pas trop souffrir de ces pertes.

« En plus, ceux qui sont partis ont été remplacés par de nouveaux joueurs », a rappelé Gaudreau en faisant allusion aux acquisitio­ns de Bonino et de Scott Hartnell.

Quant au noyau de défenseurs de l’équipe, son principal atout, il est demeuré intact. Aux Roman Josi, Ryan Ellis, Mattias Ekholm et P.K. Subban est venu s’ajouter, en provenance de Vegas, Alexeï Emelin.

« Le visage de notre formation n’a pas changé. On va avoir encore une très, très bonne équipe, a convenu Gaudreau. C’est à nous de faire notre travail au quotidien, de nous présenter aux matchs et aux entraîneme­nts. Et le résultat suivra. » Pariez que cette fois, les Predators ne seront pas la dernière équipe à se qualifier pour les séries éliminatoi­res.

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