Comme dans la Ligue nationale
Les Lavallois qui vont visiter la Place Bell cette fin de semaine vont être fiers de leur nouveau centre sportif. Ils auront enfin un amphithéâtre à l’image de leur ville et du 21e siècle. Le nec plus ultra dans la Ligue américaine, proclame fièrement Larry Carrière, premier directeur général du Rocket de Laval qui y fera son entrée officielle le 6 octobre face aux Sénateurs de Belleville.
Associé au hockey professionnel depuis plus de 40 ans, Carrière a quadrillé l’Amérique du Nord dans tous les sens. Il a visité un grand nombre d’arénas abritant des équipes des ligues mineures.
Il donne de bonnes notes au Giant Center, domicile des Bears de Hershey (équipe-école des Flyers de Philadelphie) et au PPL Center où logent les Phantoms de Lehigh Valley, qui sont affiliés aux Flyers de Philadelphie.
Mais dans son esprit, la Place Bell est ce qu’il y a de mieux dans la Ligue américaine. On ne peut le blâmer de prêcher pour sa paroisse, mais l’édifice est vraiment une réussite. On est loin du Centre sportif de Saint-Vincent-dePaul qui avait été érigé en 1953 et 1954 sous les auspices des frères Maristes, qui assumaient la direction du collège Laval situé tout près.
Le coût de l’infrastructure s’élève à 200 millions auxquels s’ajoutent 30 millions en équipements techniques. Les concepteurs ont pensé à tout. Pour tout dire, les espoirs du Canadien vont baigner dans un environnement de la Ligue nationale tant sur le plan sportif que pour l’aspect culturel.
LES DANGERS DE LA GRANDE VILLE
Saint-Jean de Terre-Neuve, où certains d’entre eux ont passé les deux dernières saisons, a son charme. Mais ce n’est pas le genre d’endroit que recherchent des jeunes hommes remplis de vitalité.
Laval, c’est comme une grande ville et Montréal est à un jet de pierre. Mais ça peut donner des idées.
Carrière n’est pas sans l’ignorer, mais les jeunes ont sa confiance.
« Les joueurs de la présente génération savent ce qu’ils doivent faire pour garder la forme, dit-il.
« Ils s’entraînent extrêmement fort, mais ils sont parfaitement au courant aussi de ce qui se passe en ville, ajoutet-il avec un sourire.
« C’est la raison pour laquelle on a des entraîneurs et des personnes responsables du développement des joueurs. On compte aussi sur quelques joueurs expérimentés qui leur servent d’exemples. On a toujours des craintes, mais les jeunes sont bien entourés. »
CONCEPT À LA MODE
En implantant son équipe-école dans sa cour, le Canadien suit une tangente en vogue depuis quelques années dans la Ligue nationale.
Tout a commencé avec les Maple Leafs de Toronto qui ont déménagé leur équipe-école — qui se trouvait aussi à Saint John’s — dans la Ville Reine, en 2005. Les Marlies disputent leurs matchs au Ricoh Coliseum, amphithéâtre datant de 1921 rénové à trois reprises et qui est basé sur les terrains de l’Exposition nationale, à quelques kilomètres du Air Canada Centre.
Lorsque les équipes californiennes et de l’Ouest canadien ont transféré leurs filiales sur la côte du Pacifique il y a trois ans, les Sharks de San Jose ont tout simplement implanté la leur dans leur propre édifice.
La relève des Ducks d’Anaheim a la chance de jouer dans l’esprit hispanique de San Diego.
Par contre, ces belles villes n’offrent pas l’ambiance qui règne pour le hockey à Montréal et Toronto.
À cet effet, Carrière dit avoir reçu des appels de plusieurs joueurs québécois et de partout dans le monde intéressés à jouer à Laval.
JOUEURS QUÉBÉCOIS SUR LES RANGS
On devrait retrouver plusieurs figures locales au sein du Rocket, ce qui se voudra une bonne chose pour l’équipe.
Les candidats sont le gardien Zachary Fucale qui a des choses à prouver après une saison difficile l’an dernier, le défenseur Simon Bourque qui a remporté la coupe du Président avec les Sea Dogs de Saint John le printemps dernier, les attaquants Antoine Waked, Daniel Audette et Jérémy Grégoire.
Éric Gélinas, défenseur qui bénéficiera d’un essai au camp du Canadien, pourrait s’ajouter au groupe, dépendamment de sa performance.
Ça s’annonce intéressant.