ÇA L’A RENDUE MALADE
Souhaitant à tout prix être une super maman et une super travailleuse qui excelle dans tout, Julie Trudeau a été rattrapée par son rythme de vie effréné. Elle s’est retrouvée en arrêt de travail en raison d’une dépression majeure avec trouble anxieux généralisé et trouble panique.
« J’étais en mode survie depuis combien d’années ? Deux ans », estime cette jeune mère de famille de Drummondville, âgée de 34 ans.
PRISONNIÈRE DE SA ROUTINE
À l’époque, elle s’est retrouvée prisonnière du tourbillon effervescent engendré par sa routine infernale quotidienne : déplacements à la garderie, repas, ménage, lavage, devoirs, cours de gymnastique... en plus de son travail.
« J’allais porter et chercher les filles, préparais le souper et, pendant que ça cuisait, vite on faisait les devoirs. Une fois les enfants couchés, tu as encore du lavage et de quoi à faire. La roue tournait toute seule », confie celle qui ressentait aussi une pression de performance au travail.
Sans crier gare, l’anxiété s’est emparée de cette super maman. Elle s’est mise à accumuler les crises de panique à raison de deux par jour et parfois même en pleine réunion.
« JE PLEURAIS, JE PLEURAIS »
« Des jours, je n’en pouvais juste plus. J’allais dans la salle de bain. Je pleurais, pleurais, pleurais. J’ai éclaté en morceaux », souffle-t-elle.
Épuisée, elle a consulté à l’été 2016. On lui a diagnostiqué une dépression majeure avec trouble anxieux généralisé et un trouble panique. Elle s’est retrouvée en arrêt de travail et sous médication. « La super maman, la super travailleuse devait exceller dans tout et je me disais qu’ils allaient être contents et apprécier mon travail, mais moi, je ne l’appréciais pas mon rythme. » Elle a entrepris un retour au travail progressif avant Noël, pour quitter son emploi en août dernier. « Je n’y arrivais plus », avoue celle qui a ensuite entrepris une thérapie de groupe quotidienne afin « d’apprivoiser » l’anxiété et la dépression.