Le Journal de Montreal

COMME UN ROBOT

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Audrey Richard n’en peut plus de son rythme de vie infernal, alors qu’elle s’évertue à tout concilier. Elle dit être sur le point de crouler sous le poids des tâches ménagères, des soins à la marmaille, des déplacemen­ts à la garderie, des repas et des emplettes, en plus de son travail frôlant les 50 h par semaine.

« Je m’en vais sur les médicament­s. J’avoue que j’y pense, mais je ne veux tellement pas », soupire cette maman entreprene­ure de Donnacona, la voix gorgée d’émotion. « J’ai souhaité avoir de l’aide, mais je n’en ai pas trouvé au public, à l’exception de mon médecin », déplore-t-elle.

Mère de deux enfants, elle est copropriét­aire d’une entreprise de gâteaux créatifs qui monopolise au bas mot 50 heures par semaine. Son conjoint est également travailleu­r autonome et ne revient pas à la maison avant 20 h, travaillan­t fréquemmen­t les samedis.

« Le matin, raconte la maman âgée de 36 ans, je prépare les enfants, je vais les porter à la garderie. Je retourne les chercher le soir, je prépare le souper, puis c’est le bain et le dodo.

Quand j’ai de gros contrats, ce n’est pas rare qu’à 21 h je reparte un quart de travail, jusqu’à 1 h du matin, à la maison. C’est un peu débile. »

EXTRÊMEMEN­T LOURD

Cette routine se répète tous les jours alors que la super maman tente d’accomplir ses tâches ménagères par la bande, tel un « robot », pour employer son expression.

« À la maison, je trouve ça extrêmemen­t lourd. Je dois me forcer à être de bonne humeur avec les enfants, parce que je trouve ça dur de voir l’état de la maison, les tâches qui n’en finissent plus, les lits défaits, les piles de vêtements qui s’accumulent... Juste d’en parler, je suis déprimée », laisse-t-elle tomber.

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