LA SIMPLICITÉ VOLONTAIRE COMME BOUÉE DE SAUVETAGE
Après s’être « carrément jetée à terre » en tentant de suivre la cadence infernale de sa routine familiale quotidienne, une mère entrepreneure de Val-Bélair a décidé de réorganiser sa vie et d’opter pour la simplicité volontaire. Elle élimine ainsi les frustrations, le stress et l’anxiété.
« Il n’y avait pas de place pour les imprévus et ça me faisait capoter, avoue Julie Turbide qui est maman de deux fillettes. J’en venais à être en maudit après les enfants. Ça ne marchait pas, ce n’était pas conforme avec mes valeurs. J’ai dû tout réorganiser. »
Après la naissance de l’aînée, la super maman, âgée de 35 ans, a lancé son entreprise offrant les patrons des tricots qu’elle réalise. Elle travaillait plus de 40 heures par semaine à domicile, puis enchaînait les tâches ménagères, celles reliées à la marmaille, les devoirs et les repas, entre autres. « Je me suis carrément jetée à terre, confiet-elle. Dès qu’il y avait une tempête, une pédago (congé pédagogique) ou quelque chose qui ne marchait pas et m’empêchait de travailler, j’angoissais. »
SIMPLICITÉ VOLONTAIRE
C’est devant ce constat que Mme Turbide a opté pour la simplicité volontaire. Elle a donné plus du tiers des effets qui se trouvaient dans leur appartement et a réduit ses heures de travail.
Son conjoint subvient aux besoins de la famille. Elle concocte ses produits ménagers afin de ne pas être « dépendante de l’achat ».
« On n’avait pas un gros train de vie, on reste en appartement, et notre voiture est payée. Mes rêves se sont modifiés, et maintenant que c’est désencombré, nous sommes bien ici, dit-elle. En ayant moins de possessions, on a plus d’argent pour les activités. »
Mme Turbide soutient que le stress, l’anxiété, les virus et les conflits sont beaucoup moins présents depuis.
« Je suis plus patiente. Je n’avais jamais lu une histoire avant le dodo. Je n’avais pas le temps. J’avais du travail, je devais finir le souper, donner les bains, etc. Là, on a le temps de le faire, on a plus de plaisir. C’est notre moment. »