Petite amende pour avoir traîné un policier en auto
Un jeune homme de Repentigny s’en tire avec une amende de 2250 $ pour avoir pris la fuite pendant qu’un policier était agrippé à son véhicule.
Paul-André Lauzon s’en sort à bon compte, a souligné le juge Jean Roy hier.
Ce qu’il a fait le 3 mai 2015 aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves, à la fois pour lui et pour l’agent Martin Forget.
Le policier de L’Assomption/Saint-Sulpice a intercepté l’homme de 33 ans pour un excès de vitesse, sur la rue Notre-Dame à Saint-Sulpice.
Cependant, il s’est rendu compte que le conducteur semblait présenter des symptômes de conduite en état d’ébriété. L’agent a donc demandé du renfort sur les ondes radio, ainsi qu’un appareil de détection pour l’alcool au volant.
Pour une raison qui n’a pas été expliquée à la Cour, Lauzon a toutefois décidé de prendre la poudre d’escampette. L’agent Forget s’est agrippé à son Jeep et l’a sommé à plusieurs reprises de s’arrêter, en vain.
BLESSURES
Le policier a fini par lâcher prise après avoir été traîné sur une distance estimée de 20 à 30 mètres. Blessé au dos, à l’épaule et à la cheville droites, l’agent Forget est remonté dans son autopatrouille pour se lancer à la poursuite du fuyard.
Les véhicules auraient atteint une vitesse de 120 km/h dans une zone où la limite est de 70 km/h.
Lauzon a fini par s’immobiliser de son plein gré quelques kilomètres plus loin. Venu en renfort auprès de son collègue, l’agent Jean-Pierre Longpré s’est alors approché du véhicule, arme à la main, pour demander au conducteur d’en sortir.
L’accusé a mis un certain temps à s’exécuter, malgré l’insistance des policiers. Il a été menotté après s’être couché au sol.
L’agent Forget a été affecté à des travaux légers pendant deux semaines après cette poursuite.
ACCUSATIONS RÉDUITES
L’accusé de 33 ans faisait face à des chefs de conduite dangereuse ayant causé des lésions à un agent de la paix, entrave au travail des policiers et de fuite lors d’une poursuite policière.
Il était également accusé de conduite en état d’ébriété, mais il a été acquitté alors que son procès commençait hier, au palais de justice de Joliette.
Des négociations sont ensuite survenues entre la Couronne et la défense, et l’accusé a plaidé coupable à une accusation réduite de voies de fait ayant causé des lésions à un agent de la paix, en plus du chef d’entrave.
À la suggestion commune des avocats, le juge Jean Roy, de la Cour du Québec, l’a condamné à une amende totalisant 2250 $. Il devra ensuite être un citoyen modèle pendant un an.
Lauzon en a aussi profité pour régler un autre dossier de possession de cocaïne et de non-respect d’engagement. Une autre amende de quelques centaines de dollars vient donc s’ajouter à sa peine.