Le Journal de Montreal

Petite amende pour avoir traîné un policier en auto

- CLAUDIA BERTHIAUME

Un jeune homme de Repentigny s’en tire avec une amende de 2250 $ pour avoir pris la fuite pendant qu’un policier était agrippé à son véhicule.

Paul-André Lauzon s’en sort à bon compte, a souligné le juge Jean Roy hier.

Ce qu’il a fait le 3 mai 2015 aurait pu avoir des conséquenc­es beaucoup plus graves, à la fois pour lui et pour l’agent Martin Forget.

Le policier de L’Assomption/Saint-Sulpice a intercepté l’homme de 33 ans pour un excès de vitesse, sur la rue Notre-Dame à Saint-Sulpice.

Cependant, il s’est rendu compte que le conducteur semblait présenter des symptômes de conduite en état d’ébriété. L’agent a donc demandé du renfort sur les ondes radio, ainsi qu’un appareil de détection pour l’alcool au volant.

Pour une raison qui n’a pas été expliquée à la Cour, Lauzon a toutefois décidé de prendre la poudre d’escampette. L’agent Forget s’est agrippé à son Jeep et l’a sommé à plusieurs reprises de s’arrêter, en vain.

BLESSURES

Le policier a fini par lâcher prise après avoir été traîné sur une distance estimée de 20 à 30 mètres. Blessé au dos, à l’épaule et à la cheville droites, l’agent Forget est remonté dans son autopatrou­ille pour se lancer à la poursuite du fuyard.

Les véhicules auraient atteint une vitesse de 120 km/h dans une zone où la limite est de 70 km/h.

Lauzon a fini par s’immobilise­r de son plein gré quelques kilomètres plus loin. Venu en renfort auprès de son collègue, l’agent Jean-Pierre Longpré s’est alors approché du véhicule, arme à la main, pour demander au conducteur d’en sortir.

L’accusé a mis un certain temps à s’exécuter, malgré l’insistance des policiers. Il a été menotté après s’être couché au sol.

L’agent Forget a été affecté à des travaux légers pendant deux semaines après cette poursuite.

ACCUSATION­S RÉDUITES

L’accusé de 33 ans faisait face à des chefs de conduite dangereuse ayant causé des lésions à un agent de la paix, entrave au travail des policiers et de fuite lors d’une poursuite policière.

Il était également accusé de conduite en état d’ébriété, mais il a été acquitté alors que son procès commençait hier, au palais de justice de Joliette.

Des négociatio­ns sont ensuite survenues entre la Couronne et la défense, et l’accusé a plaidé coupable à une accusation réduite de voies de fait ayant causé des lésions à un agent de la paix, en plus du chef d’entrave.

À la suggestion commune des avocats, le juge Jean Roy, de la Cour du Québec, l’a condamné à une amende totalisant 2250 $. Il devra ensuite être un citoyen modèle pendant un an.

Lauzon en a aussi profité pour régler un autre dossier de possession de cocaïne et de non-respect d’engagement. Une autre amende de quelques centaines de dollars vient donc s’ajouter à sa peine.

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PHOTO CLAUDIA BERTHIAUME Paul-André Lauzon a plaidé coupable à des accusation­s réduites hier, alors que son procès devait commencer à Joliette.

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