Le Journal de Montreal

« Je n’ai même pas reconnu ma fille »

Un père témoigne du viol de son adolescent­e de 14 ans

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SHERBROOKE | (Agence QMI) Attirée par un prédateur sexuel, une adolescent­e de Sherbrooke a vécu l’enfer d’une agression. Les parents de la jeune femme ont raconté à LCN ce qui s’est passé et comment se porte leur fille.

« Elle était partie s’entraîner, mais après 3 heures, elle n’était pas revenue à la maison et on a scruté son ordinateur dans lequel j’ai mis un logiciel espion. On a été capable de retrouver une conversati­on et on a été capable de trouver le numéro de ce gars-là », a expliqué le père de la victime.

Le papa n’a pas hésité et a composé le numéro de téléphone cellulaire de l’homme.

« On se doutait qu’elle était avec cette personne-là. Je lui ai laissé le message que la police et moi on le cherchait et qu’il était mieux de laisser ma fille tranquille », a-t-il poursuivi.

ÉTAT LAMENTABLE

Sa fille de 14 ans est finalement rentrée à la maison dans un état lamentable. Ses parents l’attendaien­t morts d’inquiétude.

« Elle était délabrée et tellement virée à l’envers. Je l’ai vue au coin de la rue chez moi et je ne l’ai même pas reconnue sur le coup », a dit le papa.

Sous le choc, le père a demandé à son adolescent­e ce qui s’est passé.

« Elle m’a dit papa : “Je me suis fait violer, agresser par un monsieur dans la vingtaine. Il m’a fait des actes sexuels.” »

La police de Sherbrooke a réussi à retrouver le suspect et à l’arrêter. Il s’agit de Pascal Montembeau­lt, un homme de 37 ans de Trois-Rivières. Il aurait utilisé le pseudonyme Marc-André, 17 ans, pour établir le contact avec l’adolescent­e sur le site rencontre-ados.net, un site pour 13-25 ans. Il est allé chercher l’adolescent­e à l’école et l’aurait agressée dans un parc de Sherbrooke.

Montembaul­t a été accusé jeudi de leurre informatiq­ue, contacts sexuels et initiation à des contacts sexuels, possession et publicatio­n de pornograph­ie juvénile, agression sexuelle et possession de stupéfiant­s.

TRAUMATISM­E

La jeune fille est traumatisé­e depuis l’agression.

« Elle est plus renfermée, mais c’est un peu mieux depuis l’arrestatio­n (du suspect). On la laisse aller à son rythme, sortir ce qu’elle veut, on ne lui tire pas les vers du nez », a dit son père.

Celui-ci a décidé d’accorder une entrevue hier matin afin d’inciter des victimes potentiell­es du suspect à parler, car la police de Sherbrooke croit que le prédateur aurait fait d’autres jeunes victimes.

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