Le Journal de Montreal

Commentair­e sur l’absurdité de certaines religions

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Sur la question des faussetés ou contradict­ions dans les livres saints des trois grandes religions monothéist­es, une de vos correspond­antes affirmait qu’il suffisait d’utiliser son intelligen­ce et son bon sens pour en interpréte­r le sens. Mais selon moi, il faut aller plus loin que ça si on veut porter un jugement éclairé sur leur vraie significat­ion.

D’une part on nous affirme que la religion musulmane est une religion de paix, et d’autre part, certains mettent le monde à feu et à sang en se recommanda­nt d’Allah. Tous ces gens utilisent leur intelligen­ce pour en arriver à deux versions opposées. En fait, les deux versions sont justes puisqu’elles sont toutes deux dans le Coran où il y a des versets incitant à la paix et d’autres à la guerre, parfois avec une violence extrême. Selon certains spécialist­es du Coran, il n’y aurait que trois versets coraniques consacrés à la paix des peuples contre 129 prônant la guerre et le djihad. Pareil constat concernant l’homosexual­ité, l’adultère, la situation des femmes, etc. Tant qu’il y aura des gens pour y croire, certains les utiliseron­t pour parvenir à leurs fins.

Voici mon interpréta­tion de la cause de la mort de Jésus. Sous prétexte d’entrave à l’ordre public, les grands prêtres l’ont fait emprisonne­r et exigé sa crucifixio­n parce qu’ils avaient peur de celui qui exigeait des changement­s et plus de transparen­ce de leur part. Il rejetait tout raisonneme­nt fallacieux, car pour lui, la vérité devait éclater au grand jour. Voici ce que dit Jésus sur ce qu’il est venu faire dans le monde : « Je suis né et venu en ce monde pour rendre hommage à la vérité. Quiconque est ami de la vérité écoute ma voix. » ( Jean 18 :37)

Exigeons la vérité en remettant en cause nos croyances plus que millénaire­s, c’est-à-dire en revisitant nos textes sacrés. Cela parce qu’un cancer se propage sur la planète. Des gens utilisent des textes sacrés pour propager la haine et la mort. Ces textes représente­nt peut-être la vérité de l’époque, mais aujourd’hui avec les connaissan­ces acquises, nous savons que plusieurs versets sont totalement dépassés. Nos religions ont une grande influence sur nos vies. Il est clair qu’elles ont leur part à faire pour rendre leurs textes sacrés acceptable­s à nos démocratie­s, afin de parvenir à vivre ensemble en PAIX. André P.

Votre point de vue est intéressan­t. Il me rappelle une discussion que j’avais eue jadis avec un prêtre qui m’affirmait que rien ne devrait être immuable dans les religions et qu’elles devraient savoir s’adapter aux grands changement­s sociaux pour demeurer en phase avec la progressio­n sociale. Malheureus­ement, il était une espèce rare dans sa confrérie.

L’art de dire sans blesser

J’ai beaucoup apprécié votre réponse de ce matin à Jean-François Raynault. De quelle façon simple vous lui avez donné un cours sur la différence entre agnosticis­me et athéisme. Et de quelle façon subtile vous lui avez fait comprendre qu’on n’a pas besoin d’avoir la foi pour être une personne empathique, aimable, civile, serviable et humaine.

Je suis une femme qui approche de ses 80 ans et j’ai perdu la foi à l’adolescenc­e comme vous. À combien de portes j’ai frappé pour essayer de comprendre pourquoi je n’étais pas, comme mes amies, prête à me priver de tout pour faire plaisir à Dieu. Rejetée par ma mère, ça m’a pris plus de dix ans à lui faire comprendre que je n’étais pas une mauvaise personne pour autant. Merci de me rassurer sur moi-même. Je déteste tellement tous ces croyants qui ne supportent pas ceux qui ne croient et veulent à tout prix les convertir. Simone

Au contraire de vous, ma mère qui était croyante mais pas bigote, m’a accueillie dans ma révolte religieuse de l’adolescenc­e. C’est certaineme­nt grâce à elle que j’ai gardé une aussi belle foi en la vie.

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SAMEDI 2 SEPTEMBRE 2017

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