Dure réalité pour la famille Allard au Québec
Les courses les plus en vue ont généralement lieu dans la région de Toronto ou encore aux États-Unis
La situation des courses de chevaux au Québec n’est plus ce qu’elle a été, mais la famille Allard, à Saint-Esprit, fait partie de ces passionnés qui continuent d’y baigner.
Michel et Danielle pratiquent l’élevage. Deux de leurs fils, Simon, 35 ans, et René, 30 ans, sont respectivement conducteur et entraîneur élites.
Si les courses les plus en vue ont lieu dans la région de Toronto ou encore aux États-Unis, la famille Allard poursuit par ailleurs son implication sur le circuit régional. C’est ainsi qu’elle présente aujourd’hui, dans le rang de la rivière Nord à Saint-Esprit, des courses de chevaux sous harnais. Question d’assurer une certaine relève, une épreuve mettra aux prises des jeunes de 18 à 30 ans exclusivement.
« Pour nous, c’est une promotion de la relève et c’est pour inciter les jeunes à s’intéresser à la discipline, a indiqué Danielle Allard, hier. On s’implique aussi dans ces courses pour aider à faire vivre l’élevage au Québec. »
KEYSTONE VELOCITY
Pendant que René sera à Saint-Esprit pour épauler la famille, Simon ne pourra y être puisqu’il participera, ce soir à l’hippodrome de Woodbine, en banlieue de Toronto, à une course des plus importantes.
Sur le cheval Keystone Velocity, il pourrait toucher, dit-on, « au moins 300 000 $ » en remportant le Canadian Pacing Derby, dont la bourse totale est de 615 000 $. Un autre Québécois, soit Louis-Philippe Roy (sur Rockin Ron), fait partie de ses principaux rivaux.
Acheté pour la modique somme de 300000 $ il y a quelques années, Keystone Velocity a remporté 644 250 $ uniquement cette saison. Un bon retour sur l’investissement.
PLUS DE 3000 VICTOIRES
Comme entraîneur, René continue de faire sa marque, lui qui a dépassé le cap des 3000 victoires en carrière. Reconnu partout en Amérique du Nord dans son domaine, il n’a pourtant que très peu de visibilité au Québec.
« Il y a de l’espoir que ça s’améliore, témoigne-t-il à propos de l’avenir des courses de chevaux au Québec. Ça s’en va sur le bon côté, le Club Jockey du Québec fait du bon travail pour relancer les courses. »
Outre l’événement à Saint-Esprit, la famille Allard invite la population à s’intéresser à ce qui se passera demain, à Trois-Rivières, lors des finales de la Coupe des éleveurs.