Le Journal de Montreal

Quand Federer parle de hockey...

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NEW YORK | Y a du monde qui font du bien. Des personnes qui sont fondamenta­lement bonnes. Ça se sent.

Des fois, elles sont célèbres, elles sont riches à craquer, mais elles demeurent quand même simples et humbles.

Je ne veux pas faire un cas de canonisati­on pour Roger Federer, mais je veux vous donner un exemple. Une anecdote qui va vous aider à comprendre à quel point, il est fondamenta­lement généreux.

C’était la toute dernière question après sa dure victoire contre Mikhail Youzhny. On est dans la soirée et Federer a déjà abordé plusieurs sujets. Mais la toute dernière est venue du champ droit. Le gars lui a parlé de Nico Hischier, le jeune Suisse qui a été repêché numéro 1 par les Devils du New Jersey…

–Deux jeunes Suisses, Nico et toi, sur qui on a mis de lourds espoirs sur leurs épaules au début de leur carrière, qu’aurais-tu à lui dire ? Federer a souri… « Écoute, nous sommes très heureux en Suisse qu’on puisse compter sur un aussi grand joueur de hockey, quelqu’un d’aussi doué. Nous espérons tous qu’il sera un grand, grand, grand joueur. Je souhaite qu’il reste en santé. Je n’entends que de belles choses à son sujet. C’est un bon gars. Incroyable­ment talentueux. Les gens s’attendent à un bel avenir pour lui. J’ai eu droit à la même pression. C’est facile d’avoir des attentes, mais c’est lui, le gars, qui devra jouer et réussir. « C’est ce qui est difficile. C’est facile de parler, c’est plus difficile de marquer des buts ou de réussir des as. Il faut juste baisser la tête et travailler et encore travailler. Et avoir un bon entourage autour de toi. S’il a quelque question que ce soit, je serai toujours heureux de l’aider, de lui répondre. Je suis content qu’il joue ici dans les environs de New York. C’est une ville toujours surprenant­e. Et puis, pour nous les joueurs de tennis, New York, c’est tout proche de la Suisse. C’est juste un petit vol. Il va pouvoir revenir à la maison de temps en temps. J’ai hâte de le rencontrer. Je suis déjà fier de lui », de répondre Federer. Federer venait de passer trois heures et demie sur un court. Il venait de jouer cinq sets de tennis. Et il parlait avec plaisir d’un kid de 18 ans qui espère faire le club avec les Devils du New Jersey. Ce genre d’homme, vous ne l’aimeriez pas, vous ?

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