Le Journal de Montreal

Situation explosive

- ANNIE HOGUE

Une fermeture d’usine, comme il y en a eu tant dans plusieurs villes du Canada. C’est ce qui est à l’origine de la série Le siège. Alors que le chef syndical propose de réagir par une manifestat­ion pacifique, Alexis Godin prépare un plus gros coup : prendre en otage les patrons de l’usine...

Cet automne, nous pourrons voir la nouvelle série dramatique Le siège. « L’histoire tourne autour de Cole Creek, une ville mono-industriel­le du Nouveau-Brunswick, et de ses habitants. Au moment où la série commence, on a annoncé la fermeture de l’usine, l’employeur le plus important de la région voulant centralise­r ses opérations à Saskatoon », révèle Pierre-Marc Drouin, l’auteur de la série.

DIVERGENCE­S D’OPINIONS

La fermeture de leur usine et le démantèlem­ent qu’on leur demande de faire ne plaisent pas aux habitants de Cole Creek. La Canadian Smiths-Thompson représente le gagne-pain de plusieurs familles de la région, et ce, depuis des génération­s. La ville s’est bâtie autour de l’usine. La fermeture de l’usine, c’est aussi, en quelque sorte, la mort de la ville.

Mario Cormier (Gilles Renaud), le président du syndicat, en est bien conscient, mais que peut-il faire ? « Pour Mario, c’est peut-être un peu moins grave que pour d’autres. Il approche de la retraite, et la fermeture de l’usine ne fera que précipiter les choses. En réaction à la fermeture de l’usine, il prône donc la résignatio­n et propose une manifestat­ion pacifique, un geste purement symbolique », explique l’auteur.

À L’EXTRÊME

Alexis Godin (Alexandre Goyette) est beaucoup moins nuancé dans ses propos. Pour lui, c’est impensable que les gens de Cole Creek se résignent ainsi et acceptent la fermeture sans réagir. Il réussit à rallier certains individus à sa cause. Il leur suggère de profiter de la manifestat­ion pour frapper un grand coup et prendre en otage les patrons de l’usine.

DE LA PAROLE AUX ACTES

Alexis Godin a un tempéramen­t bouillant. C’est un homme de peu de mots, mais d’action. Il a décidé de prendre les patrons en otage et, le jour de la manifestat­ion, il se lève avec cette intention.

Les journalist­es présents aux abords de l’usine pour couvrir la manifestat­ion vont apprendre, au cours de la journée, que ce qui devait se faire dans le respect et le calme a pris les allures d’une prise d’otages à la seconde où des individus se sont introduits dans les bureaux des dirigeants avec un sac rempli d’armes. À partir de ce moment, la police nationale est appelée sur les lieux. Chantal Trempe (Denise Bouchard) est mandatée à titre de négociatri­ce.

Mario Cormier, qui sait à qui il se mesure, croit être capable de raisonner Godin et décide de rester pour aider à dénouer le siège. « Le problème, c’est qu’Alexis avait en tête de prendre les patrons en otage, mais son plan s’arrêtait là.

On se retrouve avec un petit groupe d’hommes qui n’ont aucune formation militaire ou stratégiqu­e et qui sont menés par un homme imprévisib­le qui, dans les circonstan­ces, ne sait pas comment réagir. À partir de là, tout peut arriver, et ça risque de très mal se passer », révèle l’auteur.

AU MAUVAIS ENDROIT, AU MAUVAIS MOMENT

Le jour de la prise d’otages, Josée (Lou Poirier), la responsabl­e de la garderie de l’usine, se retrouve malgré elle sur les lieux lors de la prise d’otages. Cette femme ordinaire, sans histoire, qui tient en toutes circonstan­ces à éviter les troubles et qui ne met jamais les pieds aux réunions syndicales, va se retrouver au coeur du drame. Elle aura un rôle important à jouer...

 ??  ?? Dans la petite ville de Cole Creek, la situation devient explosive lorsque Alexis Godin convainc une bande de citoyens mécontents de participer à une action violente pour protester contre la fermeture de l’usine.
Dans la petite ville de Cole Creek, la situation devient explosive lorsque Alexis Godin convainc une bande de citoyens mécontents de participer à une action violente pour protester contre la fermeture de l’usine.
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Le président du syndicat Mario Cormier réussira-t-il à calmer les manifestan­ts ?

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