Des touristes québécois laissés à eux-mêmes
AGENCE QMI | Un groupe de Québécois en vacances à Saint-Martin vit des moments angoissants à l’approche de l’ouragan Irma, qui menace les îles du nord des Caraïbes.
Les vacanciers ont reçu des mises en garde de l’hôtel où ils logent, le Sunesta Maho Beach, en prévision du passage de l’ouragan de catégorie 4.
« Nous sommes laissés à nousmêmes. C’est sûr qu’on se sent angoissés », a confié Nicolas Gravel en entrevue à LCN via Skype depuis le hall d’entrée de leur hôtel.
Lui et les sept ou huit autres Québécois qui l’entouraient étaient dans le néant et attendaient des nouvelles, lundi dans le courant de l’après-midi, du grossiste Sunwing, avec qui ils ont fait affaire pour leur voyage.
ÉVACUATION
« On devra quitter l’hôtel, car ils ne s’occuperont pas de nous. On devra aller dans les montagnes, se déplacer dans les bunkers en haut », a-t-il relaté.
Il y a deux jours, M. Gravel a appelé Sunwing pour tenter d’en savoir davantage. « Mais ils ne peuvent pas nous en dire plus. On ne sait pas trop quoi faire. »
L’hôtel leur a transmis des feuillets pour les inviter à faire des provisions, puis il a été question d’une évacuation.
« Nous avons aussi envoyé des courriels au consulat, parce qu’on ne savait pas où aller, vu qu’on n’avait pas l’aide de Sunwing. Mais on n’a pas plus d’information. »
« Nous nous sommes réunis, un groupe de Québécois, et on regarde nos possibilités, mais on n’en a pas vraiment. On a voulu aller prendre d’autres vols, mais il n’y en a aucun de disponible, au Canada, aux ÉtatsUnis, en France, en Europe... »
AÉROPORT FERMÉ
Pendant ce temps, Irma poursuit sa progression. Selon les informations reçues par le groupe de Québécois, l’ouragan devrait frapper ce soir.
« L’aéroport sera fermé mardi [aujourd’hui] à 14 h, et par la suite, c’est dans la nuit [que l’ouragan se manifestera] », a expliqué M. Gravel.
Les vacanciers québécois pris à Saint-Martin n’ont pas été informés quant à un refuge désigné et espèrent que le grossiste les « prendra en considération » et devancera leur vol de retour.
« Ils ont jusqu’à 14 h demain pour le faire. On leur dit : “SVP, venez nous chercher, on est prêts à vous payer, on vous attend” », a conclu le Québécois.