Une recrue et un vétéran pédaleront pour le Canada
Bruno Langlois et Pier-André Côté défendront l’honneur de la région de Québec
QUÉBEC | Près de 18 ans séparent le vieux loup Bruno Langlois et la jeune recrue de Lévis, Pier-André Côté, qui seront coéquipiers au sein de l’équipe canadienne lors des Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal dans quelques jours.
À 38 ans, après 19 Tour de Beauce et six Grands Prix cyclistes, Langlois ne veut pas ralentir, et Cyclisme Canada lui fait à nouveau confiance cette année pour appuyer les étoiles montantes du pays.
Lors de la première édition, en 2010, dans les rues de la capitale, Côté ne faisait même pas encore de cyclisme de compétition.
« Je rêvais de faire ces courses et ça arrive tôt dans ma carrière. Il y a beaucoup d’émotions parce que je suis de la région. Il y a un stress à gérer. Avec des gars comme Bruno et Antoine Duchesne, je devrais réussir à me préparer mentalement », a ajouté le champion national du critérium et vainqueur des récents Jeux du Canada.
CHASSER LA PRESSION
Pier-André Côté a reçu seulement la semaine dernière la confirmation qu’il porterait la feuille d’érable à Québec et à Montréal. L’athlète ne veut pas trop songer au fait qu’il roulera avec des vedettes mondiales comme Peter Sagan et Greg Van Avermaet.
« Ce n’est pas une transition monstre. Je dois me dire que c’est une course de vélo et que ce sont des adversaires. Ça fait bizarre à dire. Si je pars impressionné sur la ligne, ça n’ira pas bien. »
L’étudiant qui amorce sa première session en actuariat à l’Université Laval va manquer quelques cours puisqu’il se prépare aussi pour le Championnat du monde, qui se déroulera du 17 au 24 septembre en Norvège.
POUR UNE 7e FOIS
De retour du Tour d’Alberta, qui s’est terminé hier, Langlois délaissera temporairement son maillot de l’équipe Garneau-Québecor.
Le chasseur rimouskois n’a manqué qu’une seule édition en 2015, mais il croyait être spectateur cette année.
« Je suis content, mais je suis un peu surpris. J’ai fait une bonne saison. Ma sélection est justifiable. Je serais con de dire non ! », a lancé celui qui consacre beaucoup de temps à son entreprise, BL Coaching.
« L’an dernier, j’étais craintif à cause de ma clavicule brisée. C’est sûr que j’aimerais être dans l’échappée à Québec. On risque aussi de protéger Antoine Duchesne. »
Champion canadien en 2016, Langlois refuse désormais de parler de retraite. « Je veux faire le Tour de Beauce une 20e fois ! Je vais continuer à faire des courses. C’est bon pour ma business et mon moral ! »