Le Journal de Montreal

« LARRY, C’EST NOTRE HOMME ! »

Laurent Duvernay-Tardif est devenu un vétéran respecté chez les Chiefs

- SCadorette­JDQ Stéphane Cadorette

KANSAS CITY | Ce n’est pas demain la veille qu’on entendra un mot de travers sur Laurent Duvernay-Tardif dans le vestiaire des Chiefs de Kansas City. Autant pour sa personnali­té que pour son parcours atypique et sa progressio­n fulgurante sur le terrain, « Larry » suscite plus que jamais une admiration sans bornes chez ses coéquipier­s et ses entraîneur­s.

Dès le début de son aventure avec les Chiefs, au printemps 2014, après avoir été sélectionn­é en sixième ronde du repêchage, Duvernay-Tardif a piqué la curiosité. Trois saisons complètes plus tard, cette curiosité a fait place à un respect inconditio­nnel pour le garde qu’il est devenu sur le terrain et l’individu qui s’est affirmé à l’extérieur.

« Larry a accompli un boulot phénoménal », a résumé l’entraîneur-chef Andy Reid au Journal de Québec.

« Juste de passer du football de l’Université McGill à celui de la NFL, c’est tout un bond! Ça veut tout dire à propos de son travail acharné, de sa ténacité et de son intelligen­ce. Il a toujours appris très rapidement. Sur le plan du leadership, c’est le genre de gars avec qui tu veux te tenir. C’est un individu de qualité et je pense que les joueurs l’apprécient beaucoup. Il cadre très bien dans ce vestiaire », a ajouté celui dont la mère a aussi fait des études en radiologie à l’Université McGill.

ESPRIT OUVERT

Si le patron est heureux de constater son ardeur à la tâche, il en va de même pour les compagnons de travail de Duvernay-Tardif. Le productif ailier rapproché Travis Kelce, vedette de la téléréalit­é qui porte son nom (Catching Kelce), a été aux premières loges pour constater l’évolution du Québécois, sur le terrain comme à l’extérieur.

« Honnêtemen­t, Larry, c’est notre homme ! La plus grande différence, on la remarque dans sa technique. Au départ, il se lançait un peu partout comme un ours qui danse ! Aujourd’hui, il est beaucoup plus en contrôle. On voit que sa technique est au point et c’est agréable de l’avoir vu grandir de la sorte.

« On n’en fait plus, des comme lui ! Il est ouvert aux croyances de chacun et c’est tout simplement impossible de dire un mauvais mot à son endroit. Il se présente bien et tout le monde l’aime parce que Larry, c’est Larry. Ça doit être ses gènes canadiens », a souri à pleines dents le tombeur de ces dames.

UN QUART-ARRIÈRE COMBLÉ

En deuxième moitié de saison, de même que dans les plus récents matchs préparatoi­res, le site d’analyse Pro Football Focus a reconnu en Duvernay-Tardif l’un des gardes les plus dominants du circuit en protection de passe.

Ce qui fait dire au quart-arrière Alex Smith qu’il était impératif de s’assurer de ses loyaux services en lui consentant une lucrative prolongati­on de contrat en mars.

« Je suis tellement heureux, à la fois pour nous, parce que nous avons été en mesure de retenir ses services aussi longtemps, et pour lui, parce qu’il a travaillé tellement dur pour en arriver là », a-t-il souligné quand on lui a demandé s’il avait été surpris au même titre que certains analystes américains par cette prolongati­on contractue­lle.

« Il a toujours continué à parfaire ses habiletés. Dès le début, on sentait qu’il avait du talent, mais sans le travail et le temps investis derrière, tu ne peux pas survivre dans cette ligue. Ça a rapporté gros. On apprécie tous, en tant que joueurs, de voir le travail acharné être récompensé. Il y a très peu de joueurs qui peuvent faire la transition aussi bien que lui, venir ici et apprendre pratiqueme­nt un nouveau sport, comme il l’a fait, lentement mais sûrement », a témoigné le leader de l’attaque des Chiefs.

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