Le Journal de Montreal

JEUX DE COULISSES

McLaren courtise Renault pour qu’elle lui fournisse ses moteurs l’an prochain

- LOUIS BUTCHER Une statistiqu­e révélatric­e : les deux pilotes de l’écurie McLaren ont été pénalisés pour un total de 260 places sur les grilles de départ des Grands Prix de F1 depuis le début de la saison. Dire qu’il reste encore sept courses à disputer en

MONZA, Italie | L’écurie McLaren a multiplié les discussion­s en fin de semaine à l’occasion du Grand Prix d’Italie dans le but précis de se dénicher un nouveau motoriste pour la saison 2018.

L’Associatio­n entre l’écurie britanniqu­e, jadis une des puissances du plateau en F1, et Honda n’ayant pas donné les résultats escomptés, tout indique que le divorce entre les deux partenaire­s sera annoncé très prochainem­ent.

Les abandons de Fernando Alonso et de son coéquipier Stoffel Vandoorne à Monza, dimanche, n’ont évidemment pas amélioré les choses.

De toute évidence, le constructe­ur français Renault, qui compte déjà une écurie en F1, est dans la mire de McLaren. Quelques-uns de ses décideurs, dont Jérôme Stoll, président de Renault Compétitio­n, et Alain Prost, quadruple champion du monde et ambassadeu­r de la marque, ont été aperçus dans les installati­ons de McLaren à maintes occasions en fin de semaine dernière. Il n’y a pas de fumée sans feu.

TORO ROSSO DANS L’ÉQUATION ?

Plusieurs dépêches laissent penser que Renault serait disposée à fournir ses moteurs à McLaren l’an prochain, mais à condition de ne pas ajouter une autre écurie à son carnet de commandes.

Pour ce faire, il faudrait qu’un de ses clients, comme l’écurie Toro Rosso par exemple, accepte de se libérer de son contrat avec Renault pour s’associer à Honda.

Reste maintenant à savoir si l’équipe satellite de Red Bull acceptera ce compromis.

D’autre part, est-ce que le moteur Renault est vraiment la solution aux déboires de McLaren ?

Les monoplaces de l’écurie principale de Red Bull, également équipées du moteur français (sous l’identifica­tion Tag Heuer), ont connu des défaillanc­es mécaniques en cours d’année. Parlez-en à Max Verstappen…

PÉNALITÉS À RÉPÉTITION

McLaren l’a fait savoir à plusieurs reprises au cours des dernières semaines : la situation ne peut plus durer.

Ses pilotes sont pénalisés à répétition en raison de remplaceme­nts prématurés des moteurs ou de leurs principale­s composante­s. Chaque équipe qui dépasse les limites prescrites par la F1 est sanctionné­e.

Après que le Belge Stoffel Vandoorne, chez lui, eut été puni de… 65 places sur la grille de départ à Spa-Francorcha­mps le mois dernier, son coéquipier Fernando Alonso a lui dû s’élancer en fond de grille en vertu d’une pénalité de 35 places au Grand Prix d’Italie.

L’AVENIR D’ALONSO

Si McLaren voit l’urgence d’agir, c’est aussi pour convaincre l’Espagnol, l’une des têtes d’affiche de la F1 et dont le contrat arrive à échéance à la fin de l’année, de rester au sein de l’équipe en 2018.

Le double champion du monde n’a pas caché sa frustratio­n sur les ratés du moteur Honda au cours des récentes épreuves.

Même si, encore récemment, Alonso a dit souhaiter prolonger son entente avec McLaren (moyennant certaines garanties), il a aussi indiqué qu’il réfléchit à des offres qui lui ont été faites récemment par d’autres écuries de F1.

Williams et Renault seraient deux d’entre elles. Par ailleurs, la possibilit­é de voir Alonso réorienter sa carrière vers la série IndyCar en Amérique du Nord n’est toujours pas écartée.

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PHOTO AFP Équipées du moteur Honda, les McLaren en arrachent cette saison.

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