Le Journal de Montreal

La gardienne accusée d’entrave

La femme de 49 ans aurait aussi abandonné un enfant rescapé d’un incendie

- MICHAËL NGUYEN

La gardienne accusée d’avoir abandonné un bébé dans un appartemen­t en feu a comparu hier, sous une nouvelle accusation d’entrave au travail des policiers.

« Lors de son arrestatio­n, Josée Milot n’aurait pas donné son vrai nom, d’où l’accusation », a expliqué Me Roxane Laporte, après la comparutio­n au palais de justice de Montréal.

Milot était de retour en cour pour son enquête en cautionnem­ent, mais à sa demande, le tout a été reporté à la semaine prochaine. La femme de 49 ans a encore espoir d’être libérée d’ici son procès, malgré les graves accusation­s qui pèsent contre elle.

CRACK

La gardienne, une ex-prostituée aux prises avec des problèmes de dépendance au crack, avait été arrêtée dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite d’un incendie accidentel.

À ce moment, elle devait s’occuper d’une fillette d’un an, sauf qu’elle n’aurait pas été dans l’appartemen­t. Selon un colocatair­e, Milot venait d’effectuer une « grosse vente » de crack dans les derniers jours et elle avait lourdement consommé. La petite a été sauvée par des policiers qui sont rapidement intervenus.

THÉRAPIE

Milot, de son côté, a été accusée d’abandon d’enfant, d’avoir omis de fournir les choses à la vie du bambin, ainsi que d’in- cendie criminel causé par sa négligence.

Lors de son arrestatio­n, Josée Milot était tellement intoxiquée que les policiers ont dû attendre près de 20 heures avant de pouvoir l’interroger, avait appris Le Journal.

« Mme Milot est encore ébranlée, elle réalise la gravité des accusation­s », a expliqué son avocat Antonio Cabral, tout en ajoutant que l’accusée était inquiète de l’état de santé du bambin dont elle avait la garde.

D’ici le retour en cour de Milo, la semaine prochaine, Me Cabral va examiner la possibilit­é d’envoyer sa cliente en thérapie.

« C’est une des voies envisagées, a-t-il dit. Elle a des problèmes récurrents [liés aux stupéfiant­s], et elle veut les traiter. »

Cette possibilit­é ne semble toutefois pas être suffisante pour la Couronne, qui rappelle qu’en plus des accusation­s, Milot doit aussi revenir devant la cour pour ne pas avoir respecté un sursis dans une affaire de possession de crack en vue d’en faire le trafic.

La femme avait été arrêtée par des agents doubles, mais elle avait juré avoir changé en réussissan­t à sortir du « milieu de marde » dans lequel elle avait vécu.

« J’ai arrêté la drogue, je me suis trouvé un logement et des meubles, avait-elle dit à une juge. J’ai été capable de remonter la pente, j’ai travaillé fort. »

L’accusée avait aussi un mandat d’arrestatio­n émis contre elle dans une affaire de vol.

« Vu le nombre de dossiers [devant le tribunal], la poursuite s’oppose à toute libération », a conclu Me Laporte.

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JOSÉE MILOT Accusée

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