L’étiquetage facile
Une autre foire d’empoigne se dessine pour le 30 septembre prochain, alors que le groupe Storm Alliance prépare des rassemblements à la frontière pour dénoncer les politiques de Justin Trudeau et que l’activiste professionnel Jaggi Singh appelle à la contre-manifestation, invoquant qu’il est contre le racisme et pour les migrants.
UNE CATÉGORISATION BIZARRE
Des affrontements, comme nous en avons connu le 20 août à Québec, nous éloignent d’un débat serein dans le dossier de l’immigration et mènent parfois à des catégorisations injustifiées. Ainsi, la personne qui critique la gestion actuelle des migrants à la frontière est cataloguée de raciste, et vite classée à droite. À l’autre bout du spectre, les promigrants sont identifiés à gauche et automatiquement progressistes.
Paradoxalement, Storm Alliance se prononce contre le libéralisme économique que la gauche aussi pourfend à tous crins. De leur côté, les antifascistes s’égarent dans un autoritarisme digne des grandes dictatures de droite en niant le droit à la libre expression.
La réalité ne saurait se satisfaire des anathèmes lancés par l’un ou l’autre des camps, et elle appelle à plus de prévoyance de la part de nos gouvernements tout en ne reniant pas la compassion.
TOURNER SA LANGUE SEPT FOIS
Un premier ministre doit réfléchir avant de parler et il y a fort à parier que le moment n’est pas très loin où Justin Trudeau réalisera les effets pervers de sa généreuse invitation aux démunis de la planète. Les futures décisions du président Trump accroîtront la venue de nouveaux migrants à nos frontières et il est loin d’être certain que les conditions seront réunies pour leur offrir une vie meilleure au Canada. La gestion ponctuelle des migrants se transformera-t-elle en crise ?
La meilleure façon de se corriger est d’assumer les conséquences de ses actes. Ainsi, Jean-François Lisée a raison de vouloir refiler la facture à monsieur Trudeau pour sa spontanéité irréfléchie.