Un début « coup de poing »
La série Olivier débute sur des images qui feront vibrer les téléspectateurs sensibles
Il faut un coeur solide pour regarder Olivier, nouvelle série de l’auteur Serge Boucher (les excellentes séries Aveux, Apparences et Feux). Du moins les deux premiers épisodes de cette oeuvre dramatique qui en compte huit.
Le scénario de qualité (adaptation libre du récit Dans mes yeux de Josélito Michaud) et l’interprétation sentie des nombreux acteurs en font toutefois un rendez-vous télé incontournable de la rentrée, même pour le téléspectateur le plus sensible.
Transporté dans les années 1960 afin d’être témoin de l’enfance d’Olivier (étonnante recrue Anthony Bouchard) dans des familles d’accueil, on constate rapidement que le garçon, aussi doux et gentil soit-il, ne l’a pas facile.
Recueilli par la crèche et abandonné par un couple frappé par la maladie, il doit élire domicile chez les Surprenant, là où la peur l’envahit dès qu’il pose les yeux sur le patriarche du clan.
Il est forcé d’entendre des phrases d’une incroyable dureté, comme celle de madame Surprenant (Évelyne Rompré, juste) qui, après avoir été attaquée par son mari, lui lance : « Devant lui, j’ai pas le choix : je peux pas t’aimer ».
INTRAITABLE SÉBASTIEN RICARD
Si l’intrigue d’Olivier s’articule autour d’un garçon qui vit dans ses valises, c’est rapidement un père ferme, autoritaire, violent et étroit d’esprit qui vole la vedette.
En installant un climat de terreur soutenu (il considère sa femme et ses enfants comme des esclaves), monsieur Surprenant (percutant Sébastien Ricard) paralyse son nouveau pensionnaire et le spectateur à plusieurs reprises.
De plus, il se plaît à rabaisser Olivier. « T’es pas mon gars, pis je suis ben content. Tu vaux rien », lui crache-t-il notamment.
LA LUMIÈRE
Heureusement, il y a quelques éclaircies dans le ciel sombre qui plane au-dessus de la tête du petit Olivier, qui se prend d’affection entre autres pour Adrien Lafleur (incarné avec doigté par Simon Pigeon), un jeune homme qui vit sur la ferme des Surprenant.
Mais c’est surtout grâce à la soeur Noëlla (convaincante et comique Isabelle Vincent) que le garçon peut entrevoir la lumière au bout de son long tunnel.
Si, au départ, le quotidien de l’orphelin n’est pas de tout repos, des images des épisodes subséquents portent à croire que de beaux moments d’émotion se profilent à l’horizon, raison de plus de s’intéresser au destin d’Olivier.