La machine en marche
FOXBOROUGH | Le premier match de la saison est souvent celui qui comporte le plus de facteurs inconnus. Encore plus quand on affronte les Patriots, dans leur stade, à l’occasion du dévoilement de leur deuxième bannière de champions en trois ans.
Inutile de s’attarder trop longuement sur la fiche destructrice de Tom Brady dans ses pantoufles à Foxborough. Depuis 2007, il montre un dossier de 53-1 à la maison contre les équipes de sa conférence.
Et si vous vous posez la question quant à cette défaite, elle est survenue le 28 décembre 2014 face aux Bills de Buffalo, lorsque Brady a été retiré du match à la demie, parce que l’avantage du terrain en séries était dans la poche…
Dans ce contexte, bonne chance aux Chiefs ! Évidemment que ces derniers ne s’amènent pas au Massachusetts la tête entre les jambes et que, la fiche de Brady, ils n’en ont rien à cirer. Mais au-delà du quart-arrière étoile et de son impénétrable forteresse, il y a plusieurs éléments à considérer.
INCERTITUDES
Chez les Chiefs, quelques questions demeurent en suspens. Le porteur de ballon recrue Kareem Hunt semble voué à un avenir prometteur si l’on se fie à ses performances en matchs préparatoires, mais face aux Patriots, ce n’est pas le moment de vivre une phase d’adaptation.
Le receveur Tyreek Hill a brillé l’an dernier à son arrivée dans la ligue, mais il devient l’unique receveur des Chiefs qui a fait ses preuves. Les Chris Conley, Albert Wilson et De’Anthony Thomas n’ont rien pour rassurer, même si le schéma offensif d’Andy Reid ne met pas l’accent sur les ailiers espacés.
Défensivement, les Patriots misent sur des maraudeurs expérimentés pour contrôler la principale menace aérienne, qui provient de l’ailier rapproché Travis Kelce.
ATTAQUE DIVERSIFIÉE
Là où les Chiefs peuvent profiter d’un avantage, c’est par l’explosivité de leurs secondeurs Justin Houston et Dee Ford face à une ligne offensive de qualité, mais pas invincible. Les clubs qui parviennent à déranger Brady dans sa pochette protectrice avec constance sont toutefois assez rares.
Pour pallier cette menace, les Patriots semblent plus rapides que jamais. Même sans le fiable Julian Edelman, ils misent sur plusieurs receveurs dangereux et multidimensionnels. Et si Brady doit se rabattre sur ses dynamiques porteurs de ballon pour le dépanner, les Chiefs subiront l’habituel supplice de la goutte avec de longues séquences offensives à leurs dépens.
Défensivement, le secondeur Derrick Johnson sera-t-il au sommet de sa forme en couverture de passe pour limiter les courts gains après une longue absence ? Il y a plusieurs points d’interrogation qui planent, tandis que les Patriots devraient amorcer leur marche vers la reconquête.