Le Journal de Montreal

Piatti fin seul

- john.limniatis@ quebecorme­dia.com

L’Impact a affronté samedi un adversaire plus déterminé que lui. D’ailleurs, en amorçant la rencontre, le Fire de Chicago avait sûrement en tête le précédent match joué deux semaines auparavant et espérait se venger.

Sans nécessaire­ment mieux jouer que le XI montréalai­s, les visiteurs ont montré une combativit­é bien différente de celle qu’ils avaient affichée dans le match précédent. Et le champion du monde Bastian Schweinste­iger a nettement eu une plus grande influence.

En somme, la première mi-temps a été assez partagée. Peut-être que les rouges ont fait preuve d’un peu plus de structure dans leur jeu, mais c’est l’Impact qui a eu les meilleures occasions de marquer. Je pense particuliè­rement à la passe d’Ignacio Piatti pour Louis Béland-Goyette qui, n’eût été une meilleure première touche, aurait pu ouvrir la marque. Mais Chicago a réussi à monter en puissance à mesure que le match avançait.

Malgré tout, c’est le carton rouge de Deian Boldor qui a tout changé. Arrivée assez tôt en deuxième mi-temps, cette décision arbitrale a changé le côté tactique, mais aussi psychologi­que et physique de la rencontre.

Au final, l’absence des Samuel Piette, d’Anthony Jackson-Hamel, de Blerim Dzemaili et de Laurent Ciman a fait mal. Si ces quatre joueurs avaient été disponible­s, ils auraient joué.

Ceux-ci auraient pu prêter main-forte à Piatti, qui traîne cette équipe offensivem­ent depuis un bon moment déjà. Samedi, ses coéquipier­s n’ont pas été capables d’appuyer le joueur argentin. Andres Romero, même s’il a l’excuse d’être rouillé après presque deux ans loin des terrains, n’a rien fait qui vaille. Et que dire de Matteo Mancosu, qui nous a offert un autre match frustrant ?

POLITIQUE INTERNATIO­NALE

En MLS, j’ai toujours trouvé curieux qu’on ne respecte pas les pauses internatio­nales de la FIFA. Pour le spectateur, il y a aussi bien des désavantag­es.

Samedi, les matchs de la sélection canadienne et de l’Impact étaient diffusés à la même heure. J’ai dû me munir de deux écrans, je ne savais plus où donner de la tête.

À la suite de sa victoire de 2 à 0 face à la Jamaïque, on peut affirmer que les performanc­es de la sélection canadienne s’améliorent.

Ainsi, j’aime qu’il y ait plusieurs jeunes joueurs engagés dans cette équipe. On a l’impression de poser des bases pour le futur… même si les Reggae Boyz n’étaient pas l’ombre de ceux que nous avions vus à la dernière Gold Cup.

VERS LA NOUVELLE-ANGLETERRE

Plus que huit matchs à jouer pour l’Impact, et ils seront tous cruciaux. Mais avec le retour des joueurs internatio­naux, la formation devrait être bien différente en Nouvelle-Angleterre samedi.

Sans l’ombre d’un doute, Jackson-Hamel y sera dès le premier coup de sifflet parce que ses dernières performanc­es ne donnent plus le choix à ses entraîneur­s.

Samedi, quand j’ai vu Jackson marquer son premier but avec le Canada, il m’est apparu évident que la polémique des attaquants était relancée.

En juxtaposan­t sa performanc­e à celle de Mancosu au dernier match, il n’y a plus de doute que le Québécois mérite le prochain départ.

De plus, on pourrait assister à la fin d’une autre minicontro­verse avec Ballou Tabla, qui sera aussi disponible. Finies les tergiversa­tions, il faudra faire parler le talent sur le terrain d’ici la fin.

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