Délicieuses intrigues pendant la Renaissance
Après avoir terminé le dernier tome de la série à succès Aliénor, la romancière française Mireille Calmel, la reine du roman historique, s’est immergée dans le faste de Venise au temps de la Renaissance pour imaginer une intrigue digne des meilleurs roman
Cette intrigue délicieuse aux accents de Carnaval et de mystérieux grimoires débute en avril 1627 à Venise. Lorsque trois hommes masqués viennent enlever son père imprimeur, la jeune et jolie Lucia, 17 ans, échappe de justesse à un tir de pistolet.
Elle se rend vite compte que le danger la menace puisque les malfaiteurs ont allumé un incendie. Son amoureux n’en réchappera pas. Mais Lucia, qui n’est pas du genre à se soumettre, se demande pourquoi quelqu’un en veut autant à son père. Peut-être est-ce lié à une mystérieuse estampe qu’elle a eu la présence d’esprit de sauver des flammes? Isabelle, la courtisane, deviendra son alliée.
Mireille Calmel, une romancière à la plume sensuelle suivie par des millions de fans, propose un véritable voyage à l’époque de la cour des Médicis dans le premier tome des Lionnes de Venise. Après avoir terminé Aliénor, elle avait besoin de changer d’air.
« C’était dur de dire au revoir à tous ces personnages qui m’ont portée depuis 25 ans, 30 ans. Je ne me revoyais pas repartir sur un roman médiéval. J’ai eu une espèce de vide... et pendant que tout ça maturait, j’ai un copain qui a pris ses fonctions à Venise. Il travaille aux archives à Venise. Il a commencé à farfouiller dans les archives du Palais des Doges et il est tombé sur cette histoire. Et il m’a dit : il faut que je te raconte un truc de fou... »
VOYAGE À VENISE
Mireille Calmel n’a pas hésité : elle est allée à Venise. Elle a exploré, déchiffré des documents anciens avec son ami archiviste. « J’ai visité des endroits pas possibles et tout est né de là ! », partage-telle. « Je me suis dit, je les ai mes héroïnes, mes nouvelles lionnes ! ».
Le véritable fait historique à la base de la série concerne un vol de gravure chez un ambassadeur et l’incendie d’une imprimerie. « J’ai fouillé, j’ai cherché et comme d’habitude, je me suis laissé guider par mes intuitions. »
Surprise : il y avait véritablement un couvent de filles perdues à Murano. « C’est d’ailleurs celui dont parle Casanova, presque 100 ans après. C’est une période de Venise qui n’est pas celle qu’on connaît. Ce n’est pas la Venise flamboyante du Moyen-Âge, la Venise extrêmement vivante et très prospère, et ce n’était pas encore la Venise de Casanova, où c’était très licencieux, où il y avait tous ces couvents qui étaient très libertins. On était vraiment entre deux mondes, dans une fraction de l’histoire qui n’avait pas vraiment été utilisée jusqu’à maintenant par les romanciers. »
PERSONNAGES QUASIMENT RÉELS
Les personnages qui apparaissent sont tous quasiment réels. « Lucia, c’est le seul personnage qui est un peu ambivalent. J’ai retrouvé trace de cette fameuse imprimerie qui a brûlé. La seule chose que je ne sais pas, c’est si elle s’appelait Lucia. J’ai retrouvé les mémoires d’une fille d’imprimeur qui raconte comment elle vivait à l’époque, sa soif de découverte des livres, d’apprendre des choses. »
« Ces femmes et filles d’imprimeurs, qui travaillaient avec leur mari ou leur père, étaient extrêmement instruites et très fines. Elles étaient curieuses de tout, gourmandes de tout. C’était l’occasion de créer un personnage qui se révèle au fil du livre et qui va très loin dans le deuxième tome. Vraiment, je me suis éclatée ! » » Mireille Calmel est l’auteure à succès
des séries Aliénor et Lady Pirate. » Le tome 2 sera publié au début 2018 au Québec. Il se passe à Paris et mettra en vedette Dartagnan et Richelieu, dévoile Mireille.