Un spectacle GRANDIOSE pour Petite-Vallée
360 000 $ ont déjà été amassés pour faire revivre le Théâtre de la Vieille Forge
Plus qu’un spectacle-bénéfice, Chanter plus fort que le feu a été une véritable ode à la chanson québécoise. Solidaire plus que jamais, la crème de nos interprètes, réunie au Centre Vidéotron hier, a offert ses chansons les plus rassembleuses et les plus gaspésiennes pour faire revivre le Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée, parti en fumée le 15 août dernier.
Avec 5500 billets vendus, la soirAvec 5500 billets vendus, la soirée a permis de remettre à Alan Côté, grand manitou du Festival en chanson de Petite-Vallée, un montant de 183 245 $ qui servira à rebâtir l’institution. Pour l’occasion, le Centre Vidéotron avait été prêté par Québecor.
À la fin du spectacle, sur scène, Pierre Karl Péladeau a arrondi le montant sur le chèque à 250 000 $. On y ajoute 110 000 $, déjà amassés sur le web grâce à une campagne silencieuse toujours en cours. C’est donc déjà 360 000 $ d’amassés, sur un objectif d’un million, qu’on souhaite atteindre pour 2018.
De plus, le spectacle a été capté et sera disponible d’ici vendredi sur Club Illico, pour 9,99 $. Le montant amassé ira aussi directement à Petite-Vallée.
« C’est une charge d’amour extraordinaire », a déclaré un Alan Côté très ému et chaleureusement ovationné, au terme d’un généreux concert de trois heures. Il a du même souffle annoncé la tenue du Festival en chansons de Petite-Vallée l’an prochain : Louis-Jean Cormier et Marie-Pierre Arthur seront les passeurs.
NUMÉROS ORIGINAUX
Il est rare qu’un événement rallie autant de personnalités connues, qui ont concocté un spectacle franchement de qualité pour une production montée en aussi peu de temps. Chapeau au metteur en scène Nelson Minville : les nombreux duos improbables ont fait des étincelles.
Pendant que défilaient des souvenirs du défunt théâtre en arrièreplan, Daniel Lavoie, Paul Piché, Mario Pelchat et Marc Hervieux, accompagnés par Catherine Major au piano, ont ouvert la soirée en force avec Quand on a que l’amour.
Réunis à Natashquan, Gilles Vigneault et Michel Rivard ont chanté par vidéo Entre musique et poésie.
Le numéro le plus improbable de la soirée a sans doute été lorsque le quatuor vocal Quartom entourait Lisa LeBlanc et son banjo pour Ma vie c’est d’la marde.
PLUSIEURS OVATIONS
Les artistes déjà établis ont côtoyé les futurs grands noms dont les carrières ont « vu le jour après leur passage à Petite-Vallée », a souligné la sensation Émile Bilodeau, qui s’est vu offrir la première ovation après J’en ai plein mon cass.
Mario Pelchat a eu la seconde ovation avec une puissante finale a capella de Je ne suis qu’une chanson. Une autre ovation pour Richard Séguin et son hymne Rester debout, chantée en choeur avec la foule.
Ça a brassé avec Y’a pas grandchose dans l’ciel à soir, la foule a chanté Rester debout avec Richard Séguin, tandis que Vallières a ému avec On va s’aimer encore. Yann Perreau, Jean-Martin Aussant, Laurence Jalbert et Tire le coyote étaient aussi de la partie.
À l’animation, Emmanuel Bilodeau a été drôle, intelligent et émouvant à la fois dans ses présentations, rebondissant brillamment sur quelques pépins techniques. Pour 50 $ le billet, « ça fait pas cher le pied linéaire de l’artiste », a-t-il dit, martelant plus tard que « si le but d’Alain Côté était bon, celui d’Alan Côté l’est tout autant. »
Rencontré quelques minutes après le spectacle, Pierre Karl Péladeau a évoqué le « niveau d’émotion assez exceptionnel » qui régnait dans l’amphithéâtre. « Tous ceux et celles qui étaient sur scène ce soir, ils sont tous passés par là, et ils reconnaissent que c’est parce qu’il existe des endroits comme ça au Québec » qu’ils sont là aujourd’hui, a-t-il dit.