Andréanne A. Mallette exclue des nominations de l’ADISQ
MALGRÉ LE SUCCÈS DE SA CHANSON FOU
Au lendemain du dévoilement des nominations du prochain Gala de l’ADISQ, plusieurs fans d’Andréanne A. Malette ont exprimé leur déception de ne pas voir Fou obtenir une mention dans la catégorie Chanson de l’année, elle qui a pourtant remporté un immense succès, depuis sa sortie.
Bien que l’artiste dise être en paix avec la situation, elle a tout de même été étonnée de constater que sa composition, lancée en janvier dernier, ne se retrouvait pas parmi les 10 nommées aux côtés de pièces comme Polaroïd (Alex Nevsky) et Kamikaze (Patrice Michaud).
Pour déterminer les chansons en lice dans cette catégorie, l’ADISQ a pris en considération une série de critères, tous énoncés dans la réglementation de son gala (voir encadré). Elle a entre autres compilé les 25 premières positions des tops Radio francophone BDS et Correspondants durant sa période de recensement, qui a eu lieu du 1er juin 2016 au 31 mai 2017.
« Ma chanson est sortie au bon moment, elle était éligible. Elle s’est aussi retrouvée dans les tops BDS et Correspondants. Elle a été numéro un partout », a souligné la chanteuse, qui a également trôné 16 semaines au sommet du Palmarès ADISQ.
INDÉPENDANTE
Bien qu’elle se soit retrouvée parmi les 40 pièces admissibles à la première ronde du vote, réalisée par les membres de l’Académie et le public dans une proportion de 50-50, sa chanson n’est pas arrivée à se tailler une place au sein des finalistes.
Selon l’artiste, le fait qu’elle mène sa carrière de manière indépendante, elle qui produit désormais l’ensemble de ses projets, pourrait lui avoir nui.
« Il faut que le public sache que c’est le Gala de l’ADISQ et non celui de l’industrie de la musique, a-t-elle dit. Ce n’est pas représentatif de l’industrie de la musique, parce que les artistes indépendants, entre autres, ne sont pas bien représentés.
« Même si on demande aux gens d’être hyper objectifs, je pense que le résultat va toujours ressembler à ça, parce que les gens de l’industrie votent pour leurs poulains », a-t-elle expliqué, précisant qu’elle ferait certainement la même chose, si elle était à leur place.
« Comme je suis indépendante, que je ne fais pas partie d’une grosse boîte, eh bien, je ne suis l’alliée de personne. Je n’ai donc pas de vote de l’industrie. »
CHANGEMENTS
La musicienne estime que les catégories pour lesquelles le public est invité à se prononcer, en marge du gala (c’est le cas des catégories interprètes, groupe ou duo et chanson de l’année), devraient dépendre uniquement d’un vote populaire. « Pour que ce soit juste pour tout le monde, je pense que pour sélectionner les 40 chansons, on pourrait s’en tenir aux faits et, à partir de là, faire voter les gens. De cette façon, on s’assurerait d’éviter le “filtre” de l’industrie. » Mario Pelchat, le producteur des albums du groupe 2Frères qui, comme Andréanne A. Malette, n’a pas vu son dernier grand succès (33 tours) se retrouver parmi les nommés dans la catégorie Chanson de l’année, abonde dans le même sens. « Il y a un nombre incalculable de choses qui ne fonctionnent pas dans ce système obsolète de l’ADISQ, a-t-il souligné. Nous avons droit à nos doléances et d’apporter des commentaires constructifs dans le but de rétablir certains faits et d’ajuster le tir. Moi, je trouve qu’il y a certains systèmes de votation qui sont complètement à revoir, et ce, depuis longtemps. »