Le Journal de Montreal

Les Foo Fighters solides

Concrete and Gold se veut un album incisif qui cadre dans la lignée de Wasting Light

- CÉDRIC BÉLANGER

Quand les Foo Fighters se concentren­t sur ce qu’ils savent faire de mieux, du gros rock qui décape, ils sont capables d’être aussi efficaces qu’explosifs.

Après le jubilatoir­e Wasting Light, sacré meilleur album rock aux Grammy en 2012, Dave Grohl et sa bande avaient osé l’album concept en enregistra­nt huit chansons dans huit villes américaine­s différente­s.

Résultat : sans être catastroph­ique, Sonic Highways n’était cependant pas à la hauteur des meilleurs albums des Foo Fighters. L’absence de hits fédérateur­s, la marque de commerce d’un groupe qui a accouché des Everlong et Learn to Fly, en était l’un des défauts majeurs.

Concrete and Gold, neuvième opus de la formation qui sort aujourd’hui, ramène les pendules à l’heure. Appelons cela un retour en force.

INCISIFS

Dévoilés il y a quelques semaines, Run et The Sky is the Neighborho­od, les deux premiers extraits, ont déjà eu un effet rassurant sur les fans. Incisifs à souhait et mélodiques, on y a retrouvé le même sentiment d’urgence qui transpirai­t de Wasting Light et des premiers albums du groupe.

Si on ne trouve pas d’équivalent aux deux singles sur le reste de l’album, la recette des Foo fait quand même mouche à plusieurs reprises. Tous issus du même canevas « ouverture en douceur et furieux refrains », La Dee Da, Arrows et The Line sont du Foo Fighters à son meilleur.

DES INFLUENCES MARQUÉES

Si Grohl a tourné le dos à l’idée de l’album concept, on sent tout le long de Concrete and Gold une certaine uniformité au niveau des influences, puisées dans les années 1970. La courte T-Shirt, qui culmine dans un refrain grandiose, porte la marque de Queen. Ailleurs, on entend aussi des échos de Led Zeppelin, Pink Floyd, Dire Straits et des Beatles. Beaucoup de Beatles, principale­ment sur la ballade Happy Ever After (Zero Hour).

Du coup, on ne s’étonne pas d’apprendre que Paul McCartney, grand copain de Dave Grohl, tape sur la batterie dans Sunday Rain. Mais son apport, tout comme la présence d’autres invités prestigieu­x comme Justin Timberlake, Shawn Stockman (Boyz II Men) ou Alison Mosshart (The Kills) demeure minimalist­e.

Il ne reste plus qu’à savoir quand et si on pourra revoir les Foo Fighters sur scène au Québec. Les dizaines de milliers de personnes qui ont pris une douche sur les plaines d’Abraham, lors de leur désormais mythique concert de quatre chansons, en 2015, n’attendent que ça.

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