Au coeur de la tempête
TAMPA | Quand l’ouragan Irma a secoué la Floride, Antony Auclair se trouvait avec ses proches à Québec. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas navigué en pleine tempête…
Tout juste revenu à la routine normale des Bucs, le Québécois reprend à peine le temps de souffler après avoir vécu tout un tourbillon dans les derniers jours.
Mercredi de la semaine dernière, quand l’équipe a su que son premier match au calendrier était remis, Auclair a imité plusieurs coéquipiers en allant retrouver sa famille, sautant le lendemain à bord du premier avion pouvant le ramener vers Québec. Mais les moments de détente ont été brefs !
« Chaque jour, je me demandais si l’ouragan arrivait à Tampa et je me disais : ensuite on fait quoi ? Lundi après-midi, on a su qu’il
fallait aller à Houston parce que l’équipe pouvait avoir un vol nolisé de là-bas (les vols commerciaux n’étaient pas encore autorisés à Tampa) et je me suis vite trouvé un vol. Et évidemment, de Québec, il n’y a jamais rien de direct », a-t-il rappelé à juste titre.
« BORDEL TOTAL »
C’est finalement mardi qu’il a pu regagner Tampa, mais non sans peine.
« Il a fallu arrêter mettre de l’essence à Tallahassee parce que tout était fermé à Tampa. Je suis finalement arrivé à 17 h 30 et on avait des meetings d’équipe à 18 h », a-t-il raconté.
Dans un contexte où plusieurs sinistrés ont vécu pire, Auclair se dit que ses aventures s’avéraient un moindre mal. Mais à quelques jours d’entamer une rigoureuse saison dans la NFL, le scénario n’avait rien d’idéal.
« Ça n’a aucun sens. Il s’est passé tellement de choses dernièrement ! Je suis à la course depuis deux semaines, c’est le bordel total », s’est-il esclaffé.